Si l'histoire de ce projet pharaonique et celle de son architecte danois, Otto von Spreckelsen, est en elle-même intéressante, cela ne suffit pas tout à fait à faire de l'Inconnu de La Grande Arche un bon film. Un documentaire aurait peut-être mieux convenu parce l'incarnation de personnages connus par des acteurs m'a paru passablement maladroite, et souvent surjouée.
Le film de Stéphane Demoustier est peut-être simplement trop ambitieux : il raconte effectivement l'histoire d'une construction pharaonique, détails techniques à l'appui, fait le portrait d'un architecte "atypique" et particulièrement exigeant, et décortique les méandres d'un projet politique qui ressemble surtout à un caprice de monarque avec ce que cela suppose de profiteurs et de courtisans. Ce troisième volet est sans doute le plus intéressant, mais aussi le plus exaspérant parce que ce sont bien les deniers publics qui sont utilisés pour satisfaire la vanité d'un seul homme. Au final un joli gâchis.
C'est ainsi que dans le film, la grande aventure architecturale passe quasiment au second plan, derrière un pamphlet politique. L'histoire de la Grande Arche n'est hélas qu'un épiphénomène dans l'histoire de l'humanité. Construire, construire grand, construire pour l'éternité.... Temples ou tombeaux, palais ou châteaux, bibliothèques ou musées, ici un Cube, là bas une salle de bal .... Vanité des vanités ... il est temps de relire l'Ecclésiaste !














