19 juin 2025

Akira Yoshimura, Le Convoi de l'eau

 


 Ce n'est pas une nouveauté. Et l'auteur, Akira Yoshimura n'est pas un inconnu du moins au Japon. Publié en 1976, le livre n'a été traduit en français qu'en 2009. 

C'est une histoire étrange  ou du moins inhabituelle autour du chantier de construction d'un barrage dans une vallée reculée et difficilement accessible, au milieu des montagnes. Un village existe pourtant ou des paysans vivent là depuis toujours, indifférents aux transformations que leur environnement est en train de subir.  

Le convoi de l'eau est un roman à la fois très réaliste - le chantier - et quasiment ethnologique - le village et ses habitants que le narrateur, ouvrier sur le chanter, observe intensément. Il ne s'agit pas vraiment d'une confrontation, tout au plus d'une juxtaposition de deux mondes antinomiques. Celui de la tradition, imperturbable et celui de la modernité, souvent destructrice au nom même du progrès. De quoi, dans un premier temps, intriguer le lecteur avant de le faire réfléchir. 

18 juin 2025

A normal family

 Les films coréens ont la réputation d'être souvent violents. Le film de Jin-Ho-Hur comporte effectivement quelques scènes de violence, mais il propose surtout une réflexion sur la violence. 

Une famille normale donc, et le réalisateur prend le temps de bien mettre en place les 6 personnages principaux. Deux frères, l'un chirurgien, qui met ses compétences au service des autres,  au service des victimes; l'autre, un avocat qui n'hésite pas à défendre les coupables, pourvu que cela lui rapporte de l'argent. Deux frères qui, de toute évidence, ne partagent pas les mêmes valeurs ... 

Deux frères, deux compagnes et deux enfants adolescents... Oui le réalisateur prend le temps de montrer des personnages suffisamment complexe pour donner au spectateur tous les éléments qui vont lui permettre de mesurer les enjeux de la confrontation brutale qui finit nécessairement par arriver. Il s'offre même le luxe de mettre deux dîner au début et à la fin du film, l'un simplement hostile, rien n'est encore joué, l'autre où tout bascule. Il ne reste plus au spectateur qu'à s'interroger sur ce qu'il ferait lui-même, s'il se trouvait - ce que l'on ne peut souhaiter à personne - devant le même dilemme : comment réagir devant la violence de l'être humain et de la société en général. Comment réagir quand elle est le fait de votre propre enfant ? 

Je me souviens d'une nouvelle de Dino Buzzati qui mettait en scène, dans un jardin public, une mère et son petit garçon maltraité par les autres enfants et dont on n'apprend le nom qu'à la dernière ligne. Oui, même Hitler avait une mère ! et je me suis toujours demandé ce que des parents peuvent ressentir quand ils apprennent que leur enfant est un assassin. C'est bien la question que nous pose le réalisateur. Un film profond, mais glaçant.

17 juin 2025

Life of Chuck

 Je ne suis pas certaine d'avoir tout compris dans ce film qui évoque, en trois volets, la vie d'un certain Chuck qui meurt à 39 ans. Mais ce n'est pas grave parce que c e sont les images qui parlent ou plutôt qui suggèrent : au spectateur d'interpréter et de voir dans le film de Mike Flanagan, une tragédie : oui, la vie est une maladie mortelle, ou une comédie : on joue, on découvre, on apprend, on aime, on danse ... ah, la séquence de danse ! inoubliable !  Et je retournerai volontiers voir le film rien que pour elle ! 

La vie de Chuck c'est l'histoire banale d'un individu, qui naît, vit et meurt; mais c'est aussi, si l'on veut aller jusque-là, un film existentiel qui s'interroge sur la permanence ou l'impermanence de l'univers qui cesse d'exister chaque fois que meurt un individu.

Mais, quel que soit le niveau d'interprétation auquel chacun s'arrête, une chose est sûre, La vie de Chuck est un film dont on sort plein d'allant et la tête légère.

 



16 juin 2025

Ce nouvel an qui n'est jamais arrivé


Décembre 1989 ! Timisoara, Ceucescu, la révolution roumaine...  C'est déjà de l'Histoire, mais de celle que l'on n'oublie pas. Et le film de restitue à merveille l'atmosphère de ces jours qui ont précédé la chute du tyran. Mais pas seulement. Parce que c'est tout un climat d'interdits, de suspicion, de méfiance, qui était celui des pays sous domination soviétique. Bogdan Muresanu, pour son premier long métrage, propose au spectateur de suivre 6 personnages, qui s'efforcent de poursuivre une vie "normale" dans un climat de paranoïa totale devant les absurdités d'un régime dictatoriale. Montage alterné pour mieux suivre chacun des personnages et le Boléro de Ravel (un peu incongru il est vrai) pour mieux souligner la montée de la tension jusqu'à l'éclat final. C'est juste, c'est vrai et sur un écran assez drôle, bien que la réalité historique n'ait pas franchement prêté à rire. Mais avec le recul ...


Eowyn Ivey, Une Histoire d'ours

L'Alaska ! Trop loin, trop grand, trop froid, trop montagneux ... et puis franchement, l'Amérique en ce moment n'est pas vraiment fréquentable ... 

Une histoire d'ours, le deuxième roman d' Eowyn Ivey, est en revanche très fréquentable et très dépaysant, bien que sa lecture soit susceptible de causer quelques frissons. Parce que vivre dans une cabane isolée au milieu de la nature, une nature aussi sauvage que grandiose, est certes exaltant et une bonne partie du roman tente à en convaincre le lecteur. Mais l'isolement comporte aussi un certain nombre de dangers, surtout quand Birdie, sur un coup de tête, décide de gagner la forêt avec sa fille Amaleen, et de s'y installer aux côtés d'un homme du genre taciturne et pour tout dire bizarre qu'elle vient à peine de rencontrer. Birdie est une femme pleine d'énergie, une mère attentionnée et la petite fille est pleine d'initiatives. Ce qui devrait leur permettre de faire face à toutes les situations... ou presque. 

Voilà, le roman est lancé, et on ne le lâche plus  parce qu' Eowyn Ivey joue habilement de l'écriture des grands espaces si chère Gallmeister, son éditeur en France, et le fantastique, avec comme une envie de retour à l'état sauvage. La vie au plus près de la nature et des animaux, oui, mais avec un petit filet de sécurité quand même et un gentil vieil homme qui utilise son avion pour venir prendre des nouvelles et compléter l'avitaillement. On n'est aux Etats-Unis, en Alaska. pas dans les Carpates ...

 




14 juin 2025

Amira Ghenim, Le désastre de la maison des notables

Enfin un vrai roman "romanesque ". Plein de personnages, d'émotions et d'événements qui, bien que fictifs pour la plupart, s'accordent parfaitement avec la réalité ou plus exactement se mettent au service de la réalité pour mieux raconter l'évolution de la Tunisie des années 30 jusqu'au fameux "printemps arabe" de bien courte durée. 


Le pari d' Amira Ghenim est particulièrement audacieux, mais totalement réussi. Elle met au coeur du récit un personnage bien réel, Tahar Haddad, "intellectuel, syndicaliste et homme politique" dixit Wikipedia, un progressiste soucieux de l'évolution de la société tunisienne et partisan engagé "de la cause des femmes".     https://lepetitjournal.com/tunis/actualites/histoire-tahar-haddad-militant-feministe-avant-garde-53811

Mais  Amira Ghenim est bien trop maligne pour se contenter d'une biographie. Non ce qu'elle veut montrer, c'est comment la société tunisienne a réagi, a repris ou combattu les idées de Tahar Haddad et pour ce faire elle choisit de faire vivre deux familles l'une plus progressiste que l'autre, l'autre plus conservatrice.  Deux histoires familiales qui se croisent et se décroisent puisqu'un mariage, celui de Mhsen et de Zbeida les a réunies. On va ainsi suivre les familles Naifer et Rassaa  sur 4 générations, soit une bonne vingtaine de personnes (sans oublier les domestiques), qui vont, tour à tour et à des époques différentes, prendre la parole pour raconter leur version des faits dont ils ont été témoins, des propos qu'ils ont entendus et interprétés. Croiser les témoignages, n'est-il pas le B.A. BA de toute enquête policière qui tend à l'objectivité. C'est en tout cas la méthode qu'emploie Amira Ghenim et l'on ne peut qu'admirer sa  virtuosité à entrelacer les voix de ses personnages et à maintenir en alerte la curiosité du lecteur. Cela fait bien longtemps que je n'ai pas lu un roman aussi complexe et au final aussi passionnant. 

12 juin 2025

Jeunes mères

 Avec les frères Dardenne, ce n'est plus tout à fait du cinéma mais plutôt de l'action sociale. Ou pour le dire plus gentiment une tentative d'éveiller les consciences sur des problèmes sociaux avec les moyens que leur donne leur réputation. Ce qu'ils font depuis le début de leur carrière cinématographique et ils le font très bien. Mais voilà, ce dernier film consacré aux jeunes mères recueillies dans un foyer le temps de leur grossesse, ressemble un peu trop à un inventaire des raisons qui expliquent que ces adolescentes se retrouvent devant le choix d'avorter ou de garder le bébé, de s'en occuper en dépit des difficultés ou de le confier à d'autres pour lui donner les chances qu'elles mêmes n'ont pas eu pour cause de foyer dysfonctionnel. Alors tout y passe, l'alcool, la drogue, la violence, la lâcheté masculine.... 

Le film est irréprochable, crédible, avec comme d'habitude une direction d'acteurs remarquables. Mais parfois, on trouve que le monde est trop lourd à porter, même au cinéma.



03 juin 2025

Tu ne mentiras point

Le film est vraiment très noir, et pas seulement parce que le personnage principal est un charbonnier ! L'histoire est relativement connue désormais puisqu'il s'agit du traitement que l'Eglise irlandaise a réservé aux "filles-mères" jusqu'en 1998 !  D'où le choix d'images presque toujours sombres, avec un éclairage limité pour des scènes nocturnes, souvent pluvieuses ou brumeuses. "Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle ..." L'adéquation entre les images et le récit est totale. 

En mettant au centre du film un homme, désormais père de famille aimant et attentif aux siens - alors qu'il est lui-mème né hors mariage, mais a été recueilli par une famille charitable, ce qui fait toute la différence -  le réalisateur, Tim Mielants, semble suggérer que d'autres choix sont possibles, que la conscience morale individuelle permet d'échapper à la chappe de plomb imposée par la religion. Car le film reste avant tout une attaque en règle contre l'Eglise catholique et ses suppôts, dont la supérieure du couvent est une parfaite représentante. Mais il montre aussi une société soumise, prête à baisser la tête et à laisser faire. Je ne vois rien, je n'entends rien, je ne dis rien ! 

Le film est certes très lent. Mais montrer l'éveil d'une conscience, montrer comme il est difficile de désobéir, de s'opposer à la loi ou du moins à des règles jugées iniques, de mettre ainsi en péril sa famille et sa place dans la société, ne pourrait en aucun cas s'accommoder des agitations d'un film d'action. Non, Tu ne mentiras point est un film lent et sombre et c'est très bien comme cela.


 


29 mai 2025

Art up : en passant par la foire...

 
Abstrait ou figuratif ...
 
 
... la couleur, le mouvement, les techniques ...


la représentation, l'expression


Dans l'art, comme dans les foires il y a un peu de tout.

 

28 mai 2025

Raphaël Quenard, Clamser à Tataouine

 Il écrit comme il parle. Phrases courtes, vocabulaire recherché, parfois savant, parfois juste vulgaire. Prétentieux, rigolard, provocateur... Raphaël Quenard est tout cela et somme toute insaisissable. 

Clamser à Tataouine est un roman enlevé, sur une trame simple : quelque chose comme les confessions d'un psychopathe, tueur en séries - de femmes  exclusivement - selon un schéma préétabli. Ce qui permet à l'auteur, de glisser ici et là, quelques éléments (vrais ou inventés) de sa vie personnelle. 

On le lit parce qu'on aime bien l'acteur, parce qu'on en parle dans les médias. De là à en faire une grande oeuvre littéraire ? Une pochade tout au plus, qui s'appuie sur la fascination de notre société pour les histoires criminelles. 




27 mai 2025

Little Jaffna

 Coloré, mouvementé, agité, en gros plans et caméra à l'épaule : le début du film embarque le spectateur dans un tourbillon effréné et le suite est à peine plus tranquille. Gangs farouchement opposés, activistes et militants, tout s'embrouille facilement pour le spectateur qui n'a pas, dès le départ, repéré le flic infiltré chargé de mettre au clair la situation. Il s'agit de rackets auprès des commerçants, mais entre rackets frauduleux et rackets pour une cause politique (celle des rebelles du Sri Lanka), la différence n'est pas évidente et l'on craint bien sûr pour la peau du flic, coincé entre les affrontements violents.  En tout cas, aucun risque d'ennui en allant voir le film de Lawrence Valin, à moins de relâcher son attention et de perdre le fil de l'intrigue. Le plus étonnant peut-être est que cette histoire se passe à Paris ! Un Paris très exotique pour le coup.




26 mai 2025

Partir un jour

Le film d'Amélie Bonnin, Partir un jour, est un film réjouissant. Une comédie douce-amère, dont on apprécie la justesse des dialogues, l'excellence du casting, la rigueur de la mise en scène, la souplesse des mouvements de caméra et ... le choix des chansons car oui, sans être une comédie musicale à proprement parler, le film est ponctué de chansons. Bref un film dont on n'a envie de dire que du bien, même si le jeu sur le mal-être des "transfuges de classe" n'est pas loin de devenir la tarte à la crème de la littérature et de la sociologie.

Mais ce que je préfère retenir dans le film d'Amélie Bonnin, c'est le moment de bascule d'une vie, le petit détail, chance ou malchance, qui dévie une trajectoire, sans retour en arrière possible. Ne reste que la nostalgie de ce qui aurait pu  arriver... mais n'est pas arrivé

25 mai 2025

James Lee Burke, New Iberia blues

Comme une envie de revenir au polar bien noir autant qu'au bout du bout du Mississipi, entre le bassin d'Atchafalaya et le bayou Teche, en plein territoire cajun.  Celui de Dave Robicheaux et de son ami Clete Purcel, semblables à eux même depuis le premier roman de James Lee Burke. 


Avec New Iberia Blues, le lecteur de Burke est en territoire connu :  on sait que Dave est un inspecteur de police, tendance dépressive, vétéran du Vietnam et ancien alcoolique. On connaît sa maison au bord du bayou, sa fille, ses chats. On connaît ses habitudes, sa façon de faire, plus intuitive que rationnelle, sa violence latente. Comme on connaît son penchant à la contemplation d'un territoire en train de disparaître sous la poussée de la modernité. L'enquête dont il est chargé flirte avec le milieu du cinéma : un homme revient sur les lieux de son enfance après avoir fait fortune à Hollywood.  Il y a un nombre conséquent de meurtres et de scènes de violences, particulièrement morbides et minutieusement décrites comme il se doit dans tout polar; mais il y a aussi des des scènes méditatives et des  descriptions de paysages à vous donner envie de prendre immédiatement un avion pour la Louisiane. C'est à ce mélange de douceur et de brutalité que l'on reconnaît le savoir faire de James Lee Burke. Le premier roman surprend, mais si on accroche, on les lit tous les uns après les autres.

15 mai 2025

Dand O'Brien, Adieu Dakota

Depuis Les Bisons de Broken Heart, je ne cesse d'attendre les nouveaux livres de Dan O'Brien, certaine d'y retrouver à chaque fois le même univers. Celui d'un rancher du Sud Dakota, qui a consacré sa vie à l'élevage de bisons, et, plus encore à la restauration de la Prairie, sachant que l'un ne va pas sans l'autre. Ecologiste dans l'âme, profondément humaniste, c'est, entre autres, à travers ses livres que Dan O'Biren partage ses convictions. Parfois sous forme de récit, parfois sous forme de roman comme c'est le cas dans Adieu Dakota

Que ma lecture du roman soit un peu biaisée, j'en conviens parce que je prends toujours plaisir à retrouver l'évocation de lieux que j'ai moi-même parcourus. Mais il y a d'autres entrées pour apprécier ce roman qui se présente en fait comme un récit familial. En effet Jason, le personnage principal, revient auprès des siens dont il s'était éloigné : sa mère est en fin de vie et ces retrouvailles sont l'occasion pour lui de revenir sur les événements du passé et ce qui l'a poussé à partir. La confrontation entre le passé et le présent est certes personnelle, mais elle permet à l'auteur de montrer les changements intervenus dans cet Etat rural de l'Amérique depuis que les réserves de gaz de schiste ont commencé d'y être exploitées de façon intensive ce qui n'est pas sans modifier et l'économie et le mode de vie des habitants de la région. 

Dans un monde qui ne cesse d'évoluer et dont les changements paraissent irréversibles, il appartient à chacun de faire ses choix.  Accepter ? S'habituer ? Partir ? Continuer ? S'adapter ? Renoncer ? Résister ? Adieu Dakota est bien un roman, pas un essai philosophique. Et pourtant ...


James Mc Bride, L'Epicerie du Paradis sur Terre

Ce serait vraiment dommage de passer à côté d'un écrivain comme James Mc Bride et de son dernier livre, L'Epicerie du paradis sur terre, parce que James Mc Bride manipule comme personne la matière romanesque : en l'occurrence un lieu, Chicken Hill en Pennsylvanie (état hautement symbolique puisque c'est à Philadelphie qu'a été signée la constitution américaine), une époque, les années 30, années de grande misère en particulier pour les populations noires (sorties de l'esclavage mais pas de la ségrégation) et les juifs fraîchement immigrés, attachées à leurs traditions européennes et pas tout à fait américains encore. Pour faire le lien entre ces deux groupes sociaux, il y a Moshe qui a fait fortune en organisant des concerts, et surtout sa femme, Chona, qui, malgré leur récent enrichissement s'obstine à tenir l'épicerie de leurs débuts parce que cela lui permet de venir en aide à beaucoup de gens. 

Le roman s'ouvre sur la découverte d'ossements au fond d'un puits, mais avant d'en connaître les raisons, il faut remonter le temps et faire revivre tout un monde depuis disparu. Parce que, en dehors du pourquoi et comment et la résolution de l'énigme policière  - que le lecteur finit presque par oublier -  ce qui intéresse Mc Bride c'est de montrer une foule de personnages, tous représentatifs d'une certaine Amérique et de divertir le lecteur qui ne boude pas son plaisir. L'écrivain sait comme personne créer des personnages, un peu fantasques mais parfaitement crédibles, des situations désopilantes et pourtant plausibles. Il brode, il invente, il imagine, il s'enflamme, mais la réalité n'est jamais loin parce que ce qui le pousse à écrire c'est son humanisme, qui a sans doute beaucoup à voir avec sa propre identité. 

"L'écriture de James McBride se construit au croisement des racines polonaises, afro-américaines, juives et chrétiennes de l'auteur, dont l'œuvre touche ainsi à l'universel. Ses ouvrages ne cessent d'explorer les fondations d'une Amérique qui n'a pas fini d'évoluer." Gallmeister

Lire L'Epicerie du Paradis sur terre  c'est se donner la chance de retrouver non pas une Amérique idéale qui n'a jamais existé, mais une Amérique moins déroutante, moins effrayante que celle d'aujourd'hui.