22 février 2012

Les trois maisons de Pablo

Pablo ?


Pablo Neruda bien sûr, mais quand on a visité ses trois maisons, on a presque l'impression de faire partie de ses amis. On a bu un verre accoudé au bar, on s'est assis à sa table - la soupe au congre était délicieuse, merci ! - on a contemplé les tableaux accrochés aux murs et les collections de tout et n'importe quoi, plus ou moins encombrantes, les figures de proue en particulier, on s'est assis dans le même fauteuil, de maison en maison avec le même appui-pied, de maison en maison....
Neruda était un homme d'habitude. Pour son confort ! Parce que pour le reste ... c'était plutôt un nomade, un aventurier, un jour-ici, un jour-là, un jour en Asie, en jour en Argentine, un jour en Europe, un jour en Atacama, un jour en exil, un jour à Stockholm pour y recevoir le prix Nobel.

J'avoue que j'ai vécu est le titre de son autobiographie, parue un an après sa mort. A lire avant ou après la visite de ses trois maisons, peu importe, mais à lire absolument.

Les maisons d'écrivain, les maisons musées m'ennuient parfois; mais pas celles-là. Il est vrai qu'après avoir commencé par celle d'Isla Negra, je ne pouvais qu'être conquise. Un homme qui a installé son lit en travers de sa chambre pour pouvoir, soir et matin - sans compter les nuits d'insomnies - contempler la mer, était fait pour me plaire. La mer, ou plutôt l'océan Pacifique et ses vagues qui viennent battre jusqu'aux pieds de la maison.

Comment ne pas se sentir d'atome crochus avec un homme à ce point amoureux de la mer ! La mer vue de la terre de préférence.

J'ai donc visité les trois maisons de Pablo, celle d'Isla Negra (ma préférée), La Semiliana sur le Cerro Bellavista, une des collines de Valparaiso, d'où la vue n'est pas désagréable non plus. Surtout depuis le dernier étage. Car la Semiliana, est bâtie comme un phare. Elle monte, elle monte jusqu'à dominer la ville et le port. Pour mieux voir la mer.

J'ai visité sa troisième maison, celle de Santiago, qui porte le nom que Pablo donnait à la femme tant aimée : La Chascona. Que l'on peut traduire par L'Ebouriffée, ou La Tigasse !
Ceux qui me connaissent comprendront pourquoi je me suis soudain découvert tant d'affinités avec "Pablo" !

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