Réduire le Chili à "de beaux paysages" est certainement abusif et je ne m'y risquerai pas.
Parce que parler de la beauté d'un paysage c'est, d'une façon générale, faire référence à un état de nature "originel", à une nature sur laquelle l'homme n'est pas encore intervenu. Ces paysages existent au Chili, bien entendu, mais il en existent d'autres profondément marqués par l'aventure humaine et ces paysages m'intéressent tout autant.
Iquique, cette ville portuaire du Nord du Chili, capitale de la région de Tarapacá, mon premier point de chute au Chili est à cet égard assez remarquable : il n'y a guère plus de 2 km entre la mer et la montagne et c'est sur cette étroite bande de terre que la ville a été construite. Ce qui donne des raccourcis photographiques pour le moins surprenants ...
que l'on regarde la montagne (alt. 1000m environ) depuis le port ...
ou que l'on essaye de deviner, depuis la montée vers la montagne, la ville qui se cache derrière "el cerro del drago", une extraordinaire dune de sable dont on se dit qu'un jour ou l'autre elle finira bien par engloutir la ville.
A Antofagasta, 500 km plus au Sud, la géographie n'est guère différente : à la tombée du jour, l'ombre s'étend sur la ville qui n'a de cesse de grimper à l'assaut des collines les plus proches alors que le soleil éclaire encore les montagnes à peine plus lointaines.
Les paysages chiliens ne sont donc pas seulement beaux : ils témoignent de l'histoire d'un peuple, qui a dû, pour survive, s'accommoder d'un environnement a priori peu hospitalier et qui a forcément laissé ses traces dans le paysage ...
... parfois très anciennes, parfois plus récentes.
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