La structure principale de Santa Laura.
A vrai dire j'en rêvais depuis si longtemps que je lui ai longtemps tourné autour avant d'oser la photographier.
On la repère de très loin et lorsqu'on s'en approche, elle paraît à la fois très imposante, et très fragile.
Nous sommes seuls sur le site et le silence est total.
Pas tout à fait en vérité parce que le vent fait claquer les tôles, le bois craque, une poulie grince....
L'énorme machine a l'air encore vivante.
Je n'ai aucune idée de ce à quoi ont bien pu servir les machines que je photographie.
Elles sont rouillées, démantelées, fracassées et pourtant elles me fixent de leurs yeux vides, comme si elles avaient quelque chose à me dire...
Je m'efforce d'imaginer le fracas, les stridences, les vibrations, la poussière, la chaleur, l'odeur âcre du salpêtre ou du goudron, de la sueur et du sang.
J'essaye d'imaginer les mouvements des poulies et des courroies, les roulements, le va-et-vient des pistons ...
mais dans l'immobilité des machines je ne vois plus que des lignes, la juxtaposition de deux couleurs, un dessin abstrait.
Dans la partie "ville" d'Humberstone, j'erre au hasard entre l'église, l'hôtel, la "pulperia", le marché, l'hôpital ...
Le tracé des rues, l'état des bâtiments, l'énorme bâtiment de l'administration avec sa belle varangue .... l'impression est celle d'une ville déserte mais qui pourrait d'un jour à l'autre reprendre vie ou presque. Comme un musée vivant.
Deux bâtiments ont été en partie restaurés : le théâtre et l'école.
La culture et l'éducation, c'est un bon début, non ?
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