
Voici en gros l'histoire : Le Chili possède (ou possédait ?) d'importants gisements de salpêtre (ou nitrate de sodium), un minerai utilisé essentiellement dans la fabrication d'engrais mais aussi d'explosifs. L'exploitation du salpêtre a permis le développement économique du Nord du Chili au cours de XIXe siècle et bien que situées en plein désert d'Atacama, les mines ont vu affluer d'importantes populations de mineurs chiliens mais aussi boliviens ou péruviens. Populations qu'il fallait loger au plus près de leurs lieux de travail. C'est ainsi que sont apparues de véritables villes au coeur du désert.
Conditions de travail, conditions de vie, exploitation des uns par les autres, enrichissement, paternalisme, mouvements ouvriers, répressions ... voilà les bribes d'une histoire que l'on reconstitue en visitant ces villes et ces mines désormais fantômes. Car depuis que le procédé Haber a permis aux fabriquants d'explosifs de se passer du salpêtre chilien, les mines ont été abandonnées les unes après les autres.
Le long de la route entre Calama et Antofagasta, les "ex officinas" sont légions. De certaines il ne reste rien, qu'un panneau signalant leur emplacement. Quelques murs en adobe, un arbre mort marquent parfois l'emplacement d'un "campamento", d'une ville surgie de nulle part et maintenant disparue, comme Pampa Union qui comptait pourtant plusieurs milliers d'habitants

Retrouver l'histoire de chacune de ses mines, de chacune de ses villes n'est pas chose aisée. Le projet Album Desierto mené depuis 93 a permis de réunir sur un seul site une quantité de photos et de documents concernant l'histoire de "l'or blanc" du Chili.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire