30 mai 2006

Le Samouraï du Crépuscule

Tout le monde sans doute ira voir Volver ou Marie-Antoinette, mais qui ira voir le Samouraï du Crépuscule ? Et bien, ce sera dommage car l'histoire de ce samouraï pauvre renouvelle agréablement le genre.
Non seulement pauvre mais veuf, Seibei Iguchi s'occupe seul de ses deux enfants, et de sa vieille mère. Peu soucieux de participer aux beuveries de ses collègues qui, pour cette raison l'ont surnommé Crepuscule, il mène une vie simple et modeste , que vient éclairer, comme un rayon de soleil, la visite de la belle Tomoe, l'amour de sa jeunesse. Seibei Iguchi ne ressemble en rien aux guerriers belliqueux à l'honneur chatouilleux auxquels nous ont habitués les films de samouraïs; il manie pourtant les armes avec dextérité mais n'y a recours que contraint et forcé, lorsque son sens de l'honneur et son devoir l'y obligent.
Yoji Yamada, l'auteur de ce très beau film veut donner de la vie des samouraïs une vision réaliste, plus proche de la vérité historique que les films de genre. Il y parvient sans pour autant renoncer à filmer de beaux combats. Le film est de surcroit très réussi visuellement et laisse dans l'oeil le souvenir d'images ocres et bleues. Mais on reste avant tout touché par la profonde humanité des personnages.

Le Samouraï du crépuscule est le premier volet d'une trilogie; j'attendrai avec impatience le prochain, déjà sorti mais pas dans ma ville : Le Samouraï et la servante et celui qui est en cours de réalisation : L'âme du Samouraï.




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