Malte la religieuse

La grande affaire à Malte, c'est quand même la religion ! Elle est présente à tous les coins de rue, qu'il s'agisse de modestes oratoires, voués le plus souvent à la Vierge Marie et supposés protéger la maison dont ils ornent les murs ....






















... qu'il s'agisse d'une modeste chapelle, minuscule mais passablement fréquentée pour un après-midi de milieu de semaine ...


... ou qu'il s'agisse des marbres et des dorures de la co-cathédrale Saint Jean, magnifique exemple d'un baroque pompeux jusque dans ses marbres et ses mosaïques.

La silhouette du bedeau chargé du remplissage des lampes à huile situées au sommet des chandeliers d'argent devant le grand autel donne la mesure du décor. Ou plutôt, souligne sa démesure.

Mais le plus intéressant, dans cette cathédrale, vient du fait que les signes les plus ostentatoires de richesse s'accompagnent du rappel constant de leur caractère éphémère puisque les croyants foulent du pied les tombes des chevaliers, enterrés sous les dalles. Ces dalles sont composées de mosaïques somptueuses certes, mais leur message est parfaitement clair !
"Fantôme sans os, par les ombres myrteux je prendrai mon repos" écrivait Ronsard, édulcorant l'image de la mort. Les Chevaliers de Malte eux, ne se souciaient guère de l'édulcorer.

Bien que...


... ce squelette, sous son grand voile, avec ses "lunettes façon Ray Ban" prête plus à sourire qu'à se lamenter.

Qu'importe, sous une forme ou sous une autre le rappel de notre condition mortelle est partout dans Malte. Y compris sur le fronton du temple grec des jardins de Barracca.


Mais si vous regardez bien, le crâne de mort est ici surmonté d'une chrysalide.
Symbole de résurrection ?

Après tout, si vous y tenez ....