Le film est un peu déroutant, mais n'est-ce pas là le propre de tous les films de Kitano ?
L'intrigue se résume d'une phrase puisqu'il s'agit de suivre la trajectoire, à la fois pathétique et grotesque d'un artiste, qui en dépit de ses efforts, ne parviendra jamais à être ni riche ni célèbre.
Un biopic façon Van Gogh ?
Pas du tout, car Van Gogh avait du génie. Machisu n'est qu'un tâcheron appliqué qui a grandi dans l'illusion de son talent. Au lieu de creuser son propre sillon, il ne cesse de s'aventurer sur les pistes que lui conseillent galeristes et autres professionnels de l'art, toujours en retard d'une tendance, toujours à côté de la plaque.
Kitano en profite pour faire, à sa manière, l'histoire de l'art occidental au XXe siècle. L'oeuvre d'art est devenu un produit ; l'art n'est plus l'affaire des artistes mais celle des "faiseurs". Le constat serait pessimiste si le cinéaste n'avait pris le parti d'en rire et de faire rire le spectateur. Les procédés sont parfois énormes, voire un peu lourds, mais dans cette histoire, chacun en prend pour son grade : artistes, collectionneurs, galeristes.... A chacun de reconnaître, à travers cette galerie de personnages, sa cible préférée.
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