Non, vraiment pas d'accord. D'abord, je suis sorti du film à mi-chemin tant je l'ai trouvé insupportable. Moins à cause des faits exposés que de la façon de les exposer.
Le film se veut édifiant puisqu'il vise à faire réagir le spectateur devant les horreurs perpétrées en Syrie. Soit ! Mais ce que j'ai vu c'est un film prétentieux et complaisant. C'est un montage de vidéos envoyées, par une correspondante restée en Syrie, auxquelles sont mélangées d'autres vidéos glanées sur Internet. Images floutées, pixelisées, triturées, passées parfois en boucle jusqu'à l'écoeurement et accompagnées d'un commentaire en voix off le plus souvent abscons.
D'abord, je ne crois pas qu'il soit nécessaire de regarder des scènes de tortures ou d'exécution pour avoir en horreur les bourreaux.
Mais ce que j'ai trouvé plus insupportable encore c'est la prétention à l'oeuvre d'art du réalisateur, qui affirme réinventer le cinéma. Une posture d'artiste à mes yeux indécente. Mais je n'ai pas été la seule à quitter la salle !
22 décembre 2014
21 décembre 2014
Au Japon ceux qui s'aiment ...
Voici un petit livre délicieux, à lire de toute
urgence ! Et à offrir à tous ceux qui préparent un voyage au Japon (ou en
reviennent !)
De
A comme AMOUR à Z comme ZEAMI l’auteur énumère sous forme de brefs paragraphes,
tout ce qui, lorsqu’on voyage au Japon, est source d’étonnement voire
d’incompréhension. C’est drôle,
poétique, léger et pour autant que j’ai pu en juger, assez bien vu !
Ce petit livre charmant écrit d’une plume alerte, a pour
auteur un trio de jeunes françaises qui ont vécu ou vivent( ?) au Japon. Le nom est un pseudo mais l’expérience du
Japon est bien réelle. Et ne
s’accompagne d’aucun jugement de valeur, juste un constat.
Hiver
Au Japon on se chauffe
à l’aide d’un véritable arsenal : chaufferettes, couvertures électriques,
chaussons électriques, pochettes de chaleur que l’on enfourne dans ses
vêtements, au fond de ses chaussures, etc. En Europe on chauffe les maisons.
06 décembre 2014
Une tarte à la citrouille ?
Traditionnellement en France, la citrouille est utilisée dans des compositions salées : soupes, purés, gratins... Aux Etats-Unis elle se consomme plutôt sucrée, en tarte ou en cake. Pas de repas de Thanksgiving sans "Pumpkin Pie"
J'ai trouvé une recette qui m'a paru suffisamment alléchante pour avoir envie de l'essayer. La voici !
Sur une pâte 'brisée" faite maison mais précuite on verse le mélange suivant :
3 oeufs, battus au fouet (!), auxquels on ajoute à peu près 2 tasses de purée de citrouille préparée à l'avance, 1 tasse de crème épaisse et 1/2 tasse ou 3/4 de tasse de sucre.
Viennent ensuite les épices : 2 cuillères à thé de gingembre en poudre et la même quantité de cannelle, une pincée de muscade, un peu de clou de girofle. On peut partir aussi d'un mélange de quatre-épices et, selon ce qu'il contient, compléter avec de la cannelle ou du gingembre selon son envie.
On ajoute encore, c'est le plus important, 2 bonnes cuillères à soupe de "brandy" : cognac, armagnac ou ... whisky (ma préférence).
On verse le mélange sur la pâte et on enfourne à 180° pour 45 minutes.
Quand la tarte est bien dorée et légèrement gonflée (mais tremblote encore un peu) ... elle est cuite.
A déguster avec un verre de cidre chaud ?
Ou un verre d'eggnogg ?
Quand j'aurai trouvé la bonne recette ...
J'ai trouvé une recette qui m'a paru suffisamment alléchante pour avoir envie de l'essayer. La voici !
Sur une pâte 'brisée" faite maison mais précuite on verse le mélange suivant :
3 oeufs, battus au fouet (!), auxquels on ajoute à peu près 2 tasses de purée de citrouille préparée à l'avance, 1 tasse de crème épaisse et 1/2 tasse ou 3/4 de tasse de sucre.
Viennent ensuite les épices : 2 cuillères à thé de gingembre en poudre et la même quantité de cannelle, une pincée de muscade, un peu de clou de girofle. On peut partir aussi d'un mélange de quatre-épices et, selon ce qu'il contient, compléter avec de la cannelle ou du gingembre selon son envie.
On ajoute encore, c'est le plus important, 2 bonnes cuillères à soupe de "brandy" : cognac, armagnac ou ... whisky (ma préférence).
On verse le mélange sur la pâte et on enfourne à 180° pour 45 minutes.
Quand la tarte est bien dorée et légèrement gonflée (mais tremblote encore un peu) ... elle est cuite.
A déguster avec un verre de cidre chaud ?
Ou un verre d'eggnogg ?
Quand j'aurai trouvé la bonne recette ...
05 décembre 2014
Eden
L'histoire de la musique électronique, version française des années 90, m'est totalement inconnue. Je suis donc incapable de juger de la pertinence de la bande son et de la véracité du récit.
Ce que j'ai retenu du film c'est la trajectoire d'un jeune homme qui, comme tant d'autres adolescents, monte avec un copain un petit groupe de musique. Leur musique plaît. Tant bien que mal, ils se font connaître, ils ont du succès, ils animent des soirées en France et même à NY. Mais cette ascension vers la gloire, plus que la fortune, est aussi un engrenage où la musique et ses adjuvants, l'alcool et la drogue, tiennent lieu de carburant. L'acmée n'est jamais loin de la chute et la descente souvent brutale.
Nostalgie d'une époque pour certains, qui reconnaîtront chacun des morceaux de la BO et en contesteront peut-être la vérité historique. Sans la nostalgie reste l'intérêt documentaire du film, dont la fin m'a paru suggérer toute l'amertume des désenchantements.
Ce que j'ai retenu du film c'est la trajectoire d'un jeune homme qui, comme tant d'autres adolescents, monte avec un copain un petit groupe de musique. Leur musique plaît. Tant bien que mal, ils se font connaître, ils ont du succès, ils animent des soirées en France et même à NY. Mais cette ascension vers la gloire, plus que la fortune, est aussi un engrenage où la musique et ses adjuvants, l'alcool et la drogue, tiennent lieu de carburant. L'acmée n'est jamais loin de la chute et la descente souvent brutale.
Nostalgie d'une époque pour certains, qui reconnaîtront chacun des morceaux de la BO et en contesteront peut-être la vérité historique. Sans la nostalgie reste l'intérêt documentaire du film, dont la fin m'a paru suggérer toute l'amertume des désenchantements.
04 décembre 2014
Cañada Morrison
Il y a plusieurs raisons d'aimer ce "petit" film. Petit pas sa durée seulement : 1h11 ! A peine la moitié de bien d'autres films qui s' étiiiiiiirent en longueur. Un scenario resserré autour de deux personnages principaux, un film dépouillé d'artifice, voilà qui dénote singulièrement dans le paysage cinématographique actuel.
On peut sans doute l'aimer pour ces paysages argentins, arides et désertiques où les gamins rejoignent à cheval une petite école rurale isolée dans les montagnes.
On l'aime surtout pour ses personnages : une gamine obstinée qui a décidé de partir à la recherche d'un père qu'elle n'a jamais connu et dont elle ne sait rien ou presque si ce n'est qu'il a travaillé sur un chantier d'installation d'un relai téléphonique. Elle entraîne dans sa quête un institutrice bienveillante (et sans doute en mal d'enfant) qui l'a prise sous son aile protectrice. Il y a enfin l'objet de sa quête, ce père imaginaire qu'il s'agit de confronter à la réalité.
Le réalisateur, Matias Lucchesi filme cette histoire au plus près de ses personnages, sans bavardage
inutile, sans pathos excessif, avec une rigueur presque austère qui sied parfaitement au sujet. Grave et pourtant lumineux.
Un bien joli film vraiment. Sans prétention mais attachant.
Une nouvelle amie
Le film d'Ozon que j'ai vu avant Pride pâtit franchement de la comparaison et confirme plutôt qu'il ne dément mes préjugés à l'égard du cinéma français. Certes il traite d'un sujet intéressant, celui de la façon dont se définit une identité sexuelle, mais en situant ses personnages dans un milieu socialement très marqué - bourgeoisie friquée à la limite de la caricature - il limite singulièrement son propos. J'avais par moment l'impression de me retrouver dans Wisteria Lane, et m'attendais à tout moment de voir surgir d'une de ces maisons américaines, une autre "desperate housewife". Romain Dury et Anaïs Demoustier ont beau se démener, ils restent dans la performance d'acteur plus que dans l'incarnation d'un personnage. Au final, leur histoire m'a laissée de glace.
Sauf la dernière image ! Qui ressemble à une provocation.
Sauf la dernière image ! Qui ressemble à une provocation.
03 décembre 2014
Pride
Pas de grand battage autour de ce film et pourtant, dans le genre "feel good movie", il est assez réussi. Et l'on sort de la séance, plutôt revigoré !
Le scénario utilise le schéma bien connu des contraires qui se rencontrent, en l'occurrence un groupe de militants "gays et lesbiennes", qui ont décidé de collecter des fonds pour des mineurs en grève dans un petit village du Pays de Galles. On pouvait tout craindre d'un tel sujet et pourtant ça marche ! Sans doute parce qu'il s'agit d'une histoire vraie pour commencer, une histoire qui rappelle le temps où Madame Thatcher tenait d'une main de fer le pouvoir en Angleterre et entendait en finir avec les syndicats.
La dimension sociale et politique du film est importante mais tout aussi important est le climat moral de l'époque : alors que le Sida commence à ravager leur communauté, les homosexuels sont loin d'être acceptés par la société. Le film joue bien sûr de ses tensions, avec suffisamment d'humour pour que l'on éclate de rire et suffisamment d'émotion pour que l'on retienne parfois une larme. La reconstitution de l'époque est aussi kitsch qu'on pouvait s'y attendre ; le numéro de disco de Dominique West en homo peroxydé - alors qu'on l'a connu en détective coriace dans Sur Ecoute - est un extraordinaire morceau de bravoure. D'ailleurs je crois que la réussite du film tient pour une grande part aux acteurs, tous excellents parce qu'ils s'effacent complétement derrière leurs personnages.
Matthew Warchus n'a pas fait beaucoup de films. Son précédent date de 1999. J'espère qu'il n'attendra pas 15 ans pour en faire un autre ! Celui-ci en tout cas tombe à pic et on devrait le conseiller à tous ceux qui ont été manifester contre le mariage gay. Ils risquent de s'en étouffer de rage. ... mais peut-être aussi d'abandonner leurs préjugés ...
Le scénario utilise le schéma bien connu des contraires qui se rencontrent, en l'occurrence un groupe de militants "gays et lesbiennes", qui ont décidé de collecter des fonds pour des mineurs en grève dans un petit village du Pays de Galles. On pouvait tout craindre d'un tel sujet et pourtant ça marche ! Sans doute parce qu'il s'agit d'une histoire vraie pour commencer, une histoire qui rappelle le temps où Madame Thatcher tenait d'une main de fer le pouvoir en Angleterre et entendait en finir avec les syndicats.
La dimension sociale et politique du film est importante mais tout aussi important est le climat moral de l'époque : alors que le Sida commence à ravager leur communauté, les homosexuels sont loin d'être acceptés par la société. Le film joue bien sûr de ses tensions, avec suffisamment d'humour pour que l'on éclate de rire et suffisamment d'émotion pour que l'on retienne parfois une larme. La reconstitution de l'époque est aussi kitsch qu'on pouvait s'y attendre ; le numéro de disco de Dominique West en homo peroxydé - alors qu'on l'a connu en détective coriace dans Sur Ecoute - est un extraordinaire morceau de bravoure. D'ailleurs je crois que la réussite du film tient pour une grande part aux acteurs, tous excellents parce qu'ils s'effacent complétement derrière leurs personnages.
Matthew Warchus n'a pas fait beaucoup de films. Son précédent date de 1999. J'espère qu'il n'attendra pas 15 ans pour en faire un autre ! Celui-ci en tout cas tombe à pic et on devrait le conseiller à tous ceux qui ont été manifester contre le mariage gay. Ils risquent de s'en étouffer de rage. ... mais peut-être aussi d'abandonner leurs préjugés ...
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