J'ai trouvé Arles assez pauvre en découvertes cette année. Mais il suffit d'un seul photographe - en l'occurrence une photographe pour exciter la curiosité.
Le travail de Pauline Fargue est en fait assez intriguant. Plus que de
photographie à proprement parler, il s'agit d'une installation, ou d'un
projet d'écriture, ou les deux à la fois, qui inclut des photographies.
Je crains que mes photos ne permettent pas de juger de ce travail largement autobiographique puisque les cadres comprennent des pages de carnet, ces "carnets-réceptacles où elle consigne les mots, les rencontres, les histoires, les images qu'elle plie, colle, coupe pour les faire ressurgir inlassablement au fil des pages". Et ce, depuis 12 ans ce qui suppose pour le moins une belle constance. Nul jour est le titre de l'installation. Pas un jour sans une ligne.
Ecriture de soi donc plus que photographie. Mais les photos se
suffiraient-elles à elles-mêmes, sans le support du texte, sans le
rituel et les manipulations ? Il me semble qu'à Arles je ne me suis posée au fond qu'une seule question : une photo peut-elle exister par elle-même, sans légende, sans explication, sans contexte ?
06 septembre 2015
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