09 septembre 2015

Miss Hokusai

Après l'exposition, le film ? Difficile d'ignorer le nom d'Hokusai cette année. Je n'ai pas réussi à voir l'exposition, ai cru m'en consoler avec le film... hélas assez décevant.

J'en ai retenu que le "fou de peinture" était un vieux grogon souvent mal embouché et somme toute pas très sympathique. Mais on juge d'un artiste par son oeuvre pas par sa personnalité.

 Miss Hokusai en revanche est beaucoup plus avenante et beaucoup plus jolie que son père; elle est apparemment aussi talentueuse que lui, douée d'une forte personnalité et somme toute beaucoup plus humaine. C'est en tout cas le postulat du film.

Je reconnais que je me suis moins intéressée aux personnages qu'à la reconstitution d'Edo avec une  représentation du fameux pont de  bois, très réussie; j'ai aimé aussi  l'évocation de la vie quotidienne des Japonais au début du XIXe siècle. L'intrusion de contes fantastiques dans un récit globalement réaliste est un peu surprenante, mais le folklore japonais a souvent recours au surnaturel.

Le film de Keiichi Hara n'est donc pas sans intérêt, mais j'avoue que je m'y suis un peu ennuyée. Sans doute parce qu'il est fait de bric et de broc : un peu d'histoire de l'art, un peu d'humour, un peu de féminisme, un peu de merveilleux, de façon à ce que chaque spectateur potentiel y trouve son compte. Mais vouloir plaire à tout le monde n'est pas faire oeuvre de créateur.


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