26 août 2016

Colonia

Cette jeune fille qui "par amour" vient se jeter dans la gueule du loup, en l'occurrence la colonie sectaire transformée en camp d'internement et de torture par les sbires de Pinochet, on n'y croit pas beaucoup.
Mais que cette colonie ait existé, qu'une ordure telle que Paul Schâfer ait pu pendant si longtemps et au su de tous diriger ce camp d'illuminés et abuser de son pouvoir pour satisfaire ses penchants pédophiles, cela on est bien obligé d'y croire puisque c'est la vérité historique.  L'effroi naît de cette vérité là et du fait que le dictateur chilien ne s'est pas contenté de tolérer  cette "colonie de la dignité", mais l'a utilisée pour y faire emprisonner les opposants au régime, et profiter si ce n'est de la complicité au moins de l'indulgence de l'ambassade allemande pour se faire livrer des armes, y compris chimiques.

En essayant de jouer à la fois sur une trame romanesque et une trame documentaire, Florian Gallenberger n'a peut-être pas réussi un grand film cinématographiquement parlant, mais son film a le mérite d'attirer l'attention sur ce qui s'est passé au Chili dans les années 70 et 80.

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