Entre deux gros, très gros, trop gros romans américains, lire un roman d'Aki Shimazaki est ... reposant !
Aki Shimazaki est née au Japon mais vit au Canada depuis 1981. Elle est installée à Montréal depuis 1991 et écrit apparemment en français.
On la dit influencée par le "watakashi shôsetsu" un genre romanesque japonais qui si j'en crois ce que j'ai pu lire privilégie le réalisme, la simplicité de l'écriture et la confusion entre le personnage, le narrateur et l'auteur.
Ces quelques éléments permettent sans doute de mieux comprendre le projet de l'auteur, mais j'avoue avoir été désarçonnée par l'écriture dont j'attribuais la platitude à la traduction, avant de découvrir que le livre n'était pas traduit ! L'intrigue semble parfois se perdre dans les détails, comme si l'auteur s'efforçait à l'exactitude et à la précision au lieu de se contenter de suggérer pour permettre au lecteur d'imaginer et d'une certaine façon, s'approprier l'histoire.
Deux romans plus tard je reste perplexe.
Je n'ai lu il est vrai, que deux livres d'Aki Shimazaki :
Hôzuki, deuxième volume d'un nouveau cycle à peine
commencé et qui n'a pas encore trouvé son nom, s'intéresse à la vie d'une libraire dans un village reculé
du Japon. Libraire pendant la semaine, Mitsuko devient, le vendredi
soir, "hôtesse" dans un bar, ce qui lui permet de compléter ses revenus
et de faire vivre son fils et sa mère. Le roman est centré sur ce beau
personnage de femme qui tient plus que tout à son indépendance et dont
on découvrira peu à peu le passé et les raisons qui l'on amenée à se
retrouver dans ce petit village isolé.
Tsubaki, le premier volume d'un cycle de 5 romans intitulé Le Poids des secrets, est un roman qui raconte la vie d'une adolescente pendant la guerre à Nagazaki. Au coeur du livre, les relations familiales, conjugales, les premiers émois amoureux, et bien sûr l'implication du Japon dans la guerre et le bombardement.
Puisque l'auteur s'attache à composer des suites romanesques, je devrais sans doute lire les quatre romans suivant pour mieux apprécier cette façon de raconter si particulière et pour retrouver dans les textes la grâce et la poésie des couvertures. Mais pour le moment, je garde mes doutes.
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