Ainsi, la Symphonie d'été de Roger Chapelain-Midy - un tableau qui date de 1936, bien avant que le peintre ne participe à la décoration du Paquebot France - demande un peu de recul pour en apprécier l'atmosphère colorée entre ombre et lumière. Comme une fresque sur un mur.
En revanche l'Assassinat de Marat par Jean-Joseph Weerts se satisfait d'une salle plus petite, dont l'isolement relatif permet à chacun d'observer de près les détails et, qui sait, de méditer sur les aléas de l'histoire révolutionnaire.
Du buste sculpté au tableau, une même incitation à réfléchir sur le passage du temps....
Au bord du bassin ont été disposées côte à côte deux statues monumentales, perruques, redingotes, chaussures à talon, l'image même de la bourgeoisie triomphante. Il s'agit en l'occurrence de Haendel et de Lully !
A côté d'eux, ces deux travailleurs debout, que le catalogue du musée commente ainsi : "Malmenés dans leur chair, ils nous font toucher du doigt combien la vie peut s'avérer inégale".
L'accrochage du musée de Roubaix répond à bien d'autres critères que la seule recherche esthétique. Il s'emploie à faire parler les oeuvres et à faire réagir le spectateur.
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