24 avril 2017

La porte du paradis

Même réduit à la taille d'un écran de télévision, ce film, pourtant vu et revu, continue de me fasciner.
Malgré ses défauts, malgré ses longueurs, malgré les libertés qu'il prend vis à vis de l'histoire vraie de ces éleveurs du Wyoming partis chasser les immigrants comme auparavant ils avaient chassés les Indiens et les bisons, malgré (ou à cause de ) sa réputation sulfureuse, La Porte du Paradis reste pour moi un vrai film culte.
Cimino a peut-être ruiné la United Artists et s'est fermé pour longtemps les studios de Hollywood, mais son film, surtout dans sa version restaurée de 2012 est absolument éblouissant. Il commence par une somptueuse scène de bal sur les pelouses de Harvard, se poursuit avec une autre scène de bal dans une grange du Wyoming où les danseurs et le violoneux qui mène la danse sont tous sur patins à roulettes. Et bien qu'il s'achève dans la poussière et le sang, il laisse une impression d'extraordinaire vitalité.


Sans compter que sa programmation un soir d'élections déplace l'attention du spectateur vers l'affrontement entre l'association des éleveurs, installés depuis un certain temps sur les terres du Wyoming et les immigrants tout juste arrivés grâce au Homestead Act plutôt que sur l'histoire d'amour, aussi romantique soit-elle.

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