09 février 2018

Wonder Wheel

Fallait-il, ne fallait-il pas aller voir le film de Woody Allen ?
Il fallait. Parce qu'il importe plus que jamais de distinguer l'oeuvre d'art de la personnalité de son créateur. Céline était une ordure, Flaubert un goujat, Gide un pervers, Malraux un affabulateur ...
Et alors ? Minables sur le plan humain, ils n'en sont pas moins grands dans leur création .

Fallait-il aller voir le 66e film de Woody Allen ? Oui, incontestablement,  si vous avez vu les 65 précédents et si vous aimez vous retrouvez dans un univers familier, vaguement passéiste, avec des personnages et des thèmes vus et revus : des mariages ratés, des amours tout aussi ratés, des personnages qui rêvent d'une vie plus grande que la leur, des crimes impunis commis (presque) sans remords, des dialogues très écrits, trop écrits ...
Confortables les films de Woddy Allen, comme un bon vieux fauteuil dans lequel on se love pour lire un roman, avec en fond sonore un air de jazz ...



Ce qui sauve à mes yeux le dernier opus de Woody Allen, et c'est la raison pour laquelle j'ai été le voir, c'est le décor choisi : Coney Island, cette invraisemblable plage au Sud de New York qui dans les années 50 a fait la joie des classes populaires parce qu'aux plaisirs de la station balnéaire s'ajoutait les divertissements de la fête foraine. Les couleurs, la lumière, un régal pour tous les nostalgiques, y compris ceux qui n'ont jamais été à Coney Island et se sont contentés de l'imaginer.

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