21 septembre 2018

Thunder Road

Quel film étrange, qui emprunte son titre à une chanson de Bruce Springsteen, presque aussi étrange.  Un film parfois déstabilisant tant il joue avec nos clichés, nos attentes....

Jimmy est flic, Jimmy est texan. On attend donc de lui qu'il se comporte en pur macho exhibant ses muscles et ses certitudes, émotions définitivement blindées. Tout le contraire de Jimmy, qui est un super flic, le plus décoré de sa brigade mais se révèle incapable de contrôler ses émotions comme on s'en aperçoit dès la scène d'ouverture, lorsqu'il essaye de rendre hommage à sa mère qui vient de mourir mais ne réussit qu'à se rendre ridicule. Jimmy passe sans transition du rire aux larmes et vice versa, ses colères peuvent être dévastatrice et son amour est pour le moins envahissant.


Le personnage peut paraître déconcertant, à la limite de la folie pour certains et le savoir armé alors qu'il est incapable de contrôler ses émotions est franchement inquiétant.
Oui mais .... tant de petits garçons ont  été (et sont encore ?) élevés avec des phrases du genre "Pleure pas, t'es un homme ! " qu'il y a quelque chose de rassurant à savoir qu'un homme peut être triste, peut pleurer, peut aimer passionnément sa fille, sa mère, un ami. Car Jimmy a un ami, tout son contraire, un modèle d'équilibre psychologique et de stabilité mentale.
Oui j'ai bien aimé ce film, parfois outrancier, parfois excessif, comme son personnage -  de toute façon le film a été écrit, réalisé et joué par le même homme : Jim Cummings - Je l'ai aimé parce que d'une certaine façon il m'a rappelé L'Etranger de Camus, ce Meursault qui, à l'enterrement de sa mère n'a pas le comportement que l'on attend de lui. 

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