Un roman plutôt bien fait, mais qui ne m'a pas emportée, sans doute parce qu'en dehors de la relation souvent tumultueuse entre deux soeurs qui tient un peu du cliché - vierge folle et vierge sage - il ne se passe pas grand'chose dans le roman. Même le divorce pour cause d'homosexualité paraît une trouvaille un peu facile, genre thème à la mode dont il convient de parler, comme d'ailleurs de la violence contre les femmes.
Sait-on jamais pourquoi un roman séduit ? Pourquoi l'on s'attache - ou pas - à des personnages? Faut-il qu'ils nous ressemblent ou au contraire qu'ils soient très différents de ce que nous sommes. Faut-il nécessairement une intrigue, des péripéties ? Ce n'est apparemment pas ce roman qui permettra de répondre à ces questions, un roman qui tient peut-être plus de la chronique que du roman proprement dit. Et c'est sans doute là que le bât blesse.
" Si vous aimez Elena Ferrante, vous aimerez Donnatella di Pietrantonio." écrit Alix Girod de l'Ain dans Elle. Et voilà comment on tombe dans le piège des algorithmes. "La vie de deux amies issues d'un quartier pauvre de Naples au début des années 1950. " voilà pour L'Amie prodigieuse. Remplacer "amies" par "soeurs", "Naples" par "Pescara", changez la date .... Et vous voilà confiné à votre petit cercle de confort, avec la fâcheuse impression de lire toujours le même livre.
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