28 décembre 2023

Le temps d'aimer

 Non, les bonnes intentions ne suffisent pas à faire un bon film et celui de Katell Quillévéré, petite chronique conjugale des années 50, entre malheureusement dans cette catégorie. 

Cela commence en 1947 avec des images d'archives à lever le coeur, celles de toutes ces femmes non seulement tondues, mais insultées, conspuées, dénudées. Parmi elles, Madeleine qui doit désormais élever, un enfant de "boche" qui ne demande pourtant qu'à être aimé. Premier thème. Le second est celui de la mésalliance ou de la différence sociale, entre Madeleine, serveuse dans un restaurant, et François, fils de "bonne famille", promis à un bel avenir (et à un héritage conséquent !). A la fin de la guerre, arrivent les Américains, dont l'un, Noir (oui, on rajoute un peu de racisme  en l'occurrence d'anti-racisme pour faire bonne mesure) fréquente très assidument le couple, un couple libre et accessible à toutes les tentations. Je m'arrête là pour laisser un peu de place à l'inattendu. Je regrette pour ma part cette dispersion entre plusieurs sujets tous intéressants, mais qui semblent un peu empilés à la va-vite. Avec une mise en scène lourdement insistante. J'ajoute, pour compenser un peu cette mauvaise impression que j'aime beaucoup le jeu souvent espiègle d'Anaïs Moustier, et fais d'habitude peu de cas de celui de Vincent Lacoste. Appréciation mal fondée que ce film m'a permis de corriger. 



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