Trust est un roman compliqué; on en ressort admiratif devant la virtuosité de la construction, les changements de style, mais un peu rebuté par la difficulté à rétablir la ligne narrative, reprise et corrigée par quatre narrateurs différents. On commence par lire un roman, puis une esquisse d'autobiographie, avant que le personnage principal, Andrew Bevel, n'engage une secrétaire chargée de réécrire l'ébauche autobiographique et de corriger les contre-vérités du roman. Dans les dernières pages il s'agit de déchiffrer le journal de Mildred, l'épouse du financier. Car le milieu dans lequel évoluent les personnages est celui de la haute finance, celui des spéculations boursières depuis la fin du XIXe jusqu'à la crise des années 30.
Qu'il s'agisse d'une lecture exigeante, j'en conviens. Intéressante ? Certainement et plutôt instructive si l'on veux bien prendre le temps de suivre les manoeuvres monétaires qui expliquent à la fois l'immense fortune du financier et le crach bancaire de 1929. Passionnante ? Je n'en suis pas certaine. Emouvante ? Je ne crois pas, sauf à décaler sa lecture vers les personnages féminin. Mildred bien sûr, mais aussi Ida Partenza, la fille de l'anarchiste.
Trust est un roman virtuose, et Hernan Diaz, un écrivain étonnant, à suivre absolument. Trust n'est que son deuxième roman, après Au loin, que je vais m'empresser de lire en attendantle suivant...
https://www.en-attendant-nadeau.fr/2023/08/30/trust-hernan-diaz/
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