Ils sont trois, envoyés par un riche propriétaire terrien pour agrandir son territoire - aux dépens des autochtones évidemment. Trois hommes : un militaire anglais, un mercenaire américain et un jeune métis dont le regard porté sur cette aventure souligne ce qu'elle a d'odieux, de brutal, de violent, de criminel.
Sorti avant les fêtes, entre deux sucreries, le film de Felipe Alvez Haberle détonne. Et il vaut mieux être "prévenu"avant de prendre son billet, même si la fin laisse entrevoir que la vérité sera peut-être faite un jour sur la façon dont les colons se sont comportés. Mais l'histoire ne se réécrit pas et les faits sont là, insistants, insupportables. La vraie trouvaille du réalisateur, c'est d'avoir fait de Segundo, le métis, le personnage clef du film alors même qu'il est la plupart du temps en retrait, et d'avoir insisté sur son regard, troublant à force de fixité. Petite compensation à l'horreur des faits, la beauté des paysages - on est à l'extrême sud du Chili et les personnages évoluent sur des territoires immenses, désertiques, magnifiques. Comme si la beauté de la nature pouvait compenser la méchanceté des humains. Mais non !
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