19 mars 2014

Un beau dimanche

Ce film est un peu trop, j'en conviens : elle (Sandra) est un peu trop dans la mouise,  lui,  Baptiste) est un peu trop riche. Et cela nuit à la vraisemblance du film.

Sandra est une jeune femme instable, bavarde, irresponsable, insupportable. Baptiste est un jeune homme calme, réservé, tout en retenue. Je sais que les contraires s'attirent, mais leur histoire paraît plus que fragile. C'est pourtant cette fragilité là qui émeut dans le film.  Ces fragilités plutôt.

Car il y a, pour commencer, la fragilité du gamin balloté entre deux parents aussi irresponsables l'un que l'autre, mais ce n'est pas lui qui est au centre du film, il en est juste le prétexte. Non, ce qui m'a intéressé dans le film c'est le profil du personnage principal, le jeune homme qui, au terme d'un parcours d'excellence (prépa, grande école) choisit de bifurquer et se retrouve interné par sa famille qui n'accepte pas son choix. Interné dans un hôpital psychiatrique puis SDF, puis ... se reconstruire, se construire contre tout ce qui vous a été inculqué dans l'enfance, tracer sa propre route et s'y tenir, il y a je crois dans le film de Nicole Garcia un beau sujet. Dommage qu'elle l'ait tiré vers la caricature façon Groseille et Le Quesnoy.



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