D'accord, je vais beaucoup au cinéma, mais il m'arrive de sortir pour aller voir autre chose, de la danse par exemple.
Don Quichote du Trocadéro de José Montalvo est un spectacle absolument jouissif qui mêle allègrement des souvenirs du roman de Cervantes aux clichés les plus usés que chacun porte en soi à propos de l'Espagne ; la corrida, le flamenco... Le tout revisité avec un entrain et une gaîté communicatifs.
Le spectacle est né d'une conversation entre le chorégraphe et Patrice Thibaud, "acteur, comédien, auteur, metteur en scène, humoriste et mime" à propos des différences et des similitudes entre le comique des gestes burlesques et la danse.
Patrice Thibaud, dont la silhouette rappelle étrangement celle de Gilbert Garcin (découvert l'été dernier à Arles) est présent sur scène et bien que son gabarit n'ait rien à voir avec celui d'un danseur , il tient remarquablement bien son rôle, commentant à l'occasion l'exécution des pas, conformes ou non au Don Quichotte chorégraphié en 1869 par Marius Petitpa auquel José Montalvo rend un amusant hommage.
Bien que chargé de références - mais le spectateur n''ai pas obligé de les connaître pour trouver son plaisir - le ballet est pourtant léger, enlevé, et mélange avec allégresse tous les styles de danse : classique, jazz, hip hop, flamenco, claquettes. Des projections vidéo précisent une allusion, mettent en perspective les évolutions des danseurs: les vieilles histoires reprennent vie dans la modernité métropolitaine.
Don Quichotte du Trocadéro est un réjouissant méli-mélo qui témoigne de la créativité de José Montalvo, et de la vitalité de la danse moderne.
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