C'est l'histoire d'un homme, pauvre parmi les plus pauvres, installé au bord d'un fleuve dans la forêt amazonienne où il survit difficilement, d'autant qu'il a, à sa charge, sa femme, 5 enfants et son beau-père.
Débarquent un jour une poignée de guerilleros qui lui confient un enfant bien mal en point : il est fiévreux, couvert de piqures de moustiques et a un bras cassé. Une bouche de plus à nourir dont il répondra sur sa vie !
Le film de Miguel Courtois Paternina raconte les efforts de ce pauvre paysan, José Crisanto Gómez Tova, coincé entre
les guerilleros et les paramilitaires, pour sauver à la fois sa famille et cet
enfant. Il le payera de plusieurs années de prison
L'histoire pourrait paraître rocambolesque si elle ne s'appuyait sur des faits réels puisque l'enfant est le fils de Clara Rojas, enlevée par les Farc en même temps qu'Ingrid Betancourt. Clara Rojas s'est opposée à la diffusion du film en Colombie, sous prétexte qu'il porte atteinte à sa vie privée. Mais en réalité, ce n'est pas tant l'enfant qui est au centre du film, que la famille de Jose Crisanto, emblème d'une population prise en otage par les uns et par les autres : résister aux pressions des Farc c'est la mort assurée, leur céder c'est se faire accuser par la justice colombienne de faire partie des rebelles et à ce titre d'être au mieux emprisonné pour des décennies.
Pour Crissanto, la seule issue c'est la fuite, encore et encore, sans jamais d'issue à sa misère.
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