Il y a quelques années déjà j'avais eu l'occasion de rouler sur une petite portion de la Route 66, la plus mythique des routes américaines qui va de Chicago à Los Angeles. Qui allait... car elle a depuis longtemps été remplacée par la I 40 dont le pittoresque laisse à désirer.
L'itinéraire choisi cette année nous a permis de la suivre sur quelques kilomètres de plus, entre Gallup et Grants, deux villes du Nouveau-Mexique distantes d'une soixantaine de miles.
A Gallup c'est l'arrêt obligatoire au Earl's family restaurant, ouvert depuis 1947 ! On s'y arrête moins pour sa cuisine que pour le décor et l'ambiance un peu bazar puisque le restaurant autorise les Indiens à passer de table en table pour proposer leur marchandise. Un restaurant familial, c'est presque toujours une bonne affaire au Etats-Unis, on y trouve une atmosphère unique, une clientèle d'habitués plus que de touristes et celui-ci ne déroge pas à la tradition.
Sans compter que la dominante turquoise vient directement des années 50 !
BLT et baked potatoe, deux valeurs sûres ! Avec la carte du Nouveau-Mexique en prime !
Gallup est une ville passante : la route, la voie ferrée ....
Grants est situé sur un tronçon désaffecté de la 66 et c'est une autre histoire. Une histoire un peu nostalgique.
Il y a bien encore quelques cafés ouverts, mais la vieille pompe à essence est désamorcée.
Les enseignes publicitaires sont toujours là, qui promettent des nuits de rêve à ceux qui voudront bien s'arrêter ...
mais derrière les panneaux, les motels sont délabrés, désaffectés, abandonnés, à moins qu'ils n'aient carrément disparus.
Des "roaring 20's", ancien "speakeasy", il ne reste rien qu'un vieux panneau rouillé; il y a bien longtemps qu'on n'y vend plus d'alcool.
Quant au motel Los Alamos, il a bel et bien disparu dans les sables.... Le voici vacant à jamais.
Pourtant, Grants n'est pas une ville fantôme. Pas encore !
Ancienne ville minière (uranium essentiellement), Grants propose aux visiteurs de passage un petit musée sans prétention mais très complet, qui permet d'imaginer les conditions dans lesquelles s'effectuait le travail dans la mine et les plus téméraires peuvent même descendre sous terre en empruntant une ancienne cage de mineurs.
Sous terre ? Très peu pour moi mais libre à vous.
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