Bien que les Carnets de Delacroix au Maroc, et donc l'aquarelle et le dessin, restent des références absolues quand il s'agit de carnets de voyage, les carnettistes d'aujourd'hui n'hésitent pas à passer d'une technique à l'autre et font côtoyer sur leurs carnets photos, dessins, gravures etc...
Mixed media donc pour Damien Chavanat , illustrateur et graphiste, qui propose un voyage autour d'un site de distribution des laboratoires Sanofi-Aventis. Il ne s'agit pas d'un voyage à proprement parler, mais d'un travail de commande destiné dans un premier temps au personnel de la société. Présenté à Clermont, le projet garde tout son intérêt dans la mesure où il permet au flâneur de la Biennale de découvrir, à travers photos et dessins, un monde dont il ignore tout. A chacun son exotisme ...
Mixed media aussi pour le carnet de Sébastien Lebègue. Son Passeport pour Tokyo, édité chez Elytis, est un joyeux fouillis de dessins, d'aquarelles, de photos, de citations, un pêle-mêle qui en fin de compte parvient à rendre la dynamique d'une capitale qui se sert de ses traditions pour mieux inventer son avenir.
Je trouve particulièrement intéressant le traitement que Sébastien Lebègue fait subir à ses photos, traitement qui lui permet de superposer deux univers, Japon ancien et Japon moderne, qui lui permet d'incruster un texte et, en fin de compte, d'abolir la frontière entre photo et dessin
Et ma préférée : Hokusai dans le métro de Tokyo ?
29 novembre 2010
Clermont-Ferrand, Biennale 2010
Retour à Clermont-Ferrand pour la Biennale des carnets de voyage. Etrange biennale qui a lieu tous les ans...
Mais qui s'en plaindrait ? Que l'on parte en voyage, que l'on en revienne ou même que l'on se contente d'en rêver, la biennale a toujours quelque chose à offrir à ceux qui, comme Baudelaire, rêvent "de cartes et d'estampes. "
La profusion des propositions fait qu'au début, on se perd un peu puis l'on prend lentement ses repères. On va sans trop réfléchir vers les pays que l'on connaît déjà, ou au contraire ceux que l'on ne connaît pas du tout. Et très vite on s'attarde, on choisit, on s'approche, on essaye, si la foule n'est pas trop nombreuse, d'interroger le carnettiste. On parle voyage, dessin, écriture...
Pour quelle(s) raison(s) un carnet nous retient-il plutôt qu'un autre ? Sans doute parce que la main qui dessine est particulièrement habile, mais aussi parce que l'angle d'approche est différent, insolite, inhabituel. Parce qu'il existe entre deux voyageurs des affinités qui ne s'expliquent pas. Un même regard posé sur le monde peut-être.
A la Biennale les aquarellistes sont particulièrement nombreux, mais c'est une discipline où il est apparemment difficile de se distinguer. A vrai dire j'ai surtout retenu Sanjeev Joshi, architecte et peintre indien dont l'album sur le Bhoutan m'a beaucoup plu. Un album tout en délicatesse.
Plus que par les aquarellistes, je suis fascinée par ceux qui, en quelques coups de crayons parviennent à "croquer" une silhouette, une scène de rue. C'est ce que fait avec talent Reynald Aubert, qui enseigne l'art du croquis à l'école des arts appliqués de Genève, et n'hésite pas à passer du dessin à la couleur.
Piotr Kalinski, un graveur polonais, utilise peu la couleur : du noir, du blanc et rien d'autre ce qui permet à la fois de simplifier et de renforcer le trait. Bon, d'accord ! Le site auquel je vous renvoie (celui de la maison d'édition qu'il a crée ) est en polonais et j'avoue que cette langue ne m'est pas très familière (!), mais les dessins heureusement n'ont pas besoin de traduction et dans le tout petit livre intitulé "Samotnosc" (Solitude) les gravures sont accompagnées de courts textes, parfois traduits en français, petits poèmes en prose qui rappellent vaguement Beckett ...
Ainsi, à la dernière page du livre :
" C'est un jour comme celui-ci, un peu plus tard, un peu plus tôt, que tout recommence, que tout commence, que tout continue."
dzisiaj pada
(ce qui signifie, il pleut mais malheureusement je ne peux pas reproduire la typographie. Dommage ! )Pour la suite de la Biennale on verra demain car j'ai un autre livre de Piotr Kalinski à regarder, un livre avec des couleurs, pastel ou encre, réalisés à Corigliano d'Otranto. Un livre intitulé Proiezione.
"Sto seduto in piazza a Corigliano d'Otranto.
Intorno sta succedendo nulla.
Sono solo, totalmente solo.
Sul tavolino una tazza di caffé, un posacenere e un blocco per gli schizzi.
Intorno le antiche mura dei palazzi, il campanile, l'orologio impigritto e il cielo.
Il cielo immacolatamente puro.
E'ora della siesta. Niente disturba il mio star seduto."
Allora continuo a sedere, totalmente immerso nel caldo e nella calma del giorno. "
Un voyage qui commence bien, non ?
28 novembre 2010
21 novembre 2010
Lost persons area
Voilà un film qui risque de ne jamais trouver son public : pas d'acteur vraiment connu, pas de villa de rêve et une histoire qui finit mal, très mal ! Pourtant Lost persons area de la cinéaste belge Caroline Strubbe est l'un de ces films qui dérange, qui trouble et qui émeut.
Le décor ? Pas très glamour il est vrai : un chantier d'installation de pylônes à haute tension. La plaine et "un ciel si bas qu'un canal s'est perdu ..."
Pas de villa hollywoodienne non plus, mais une baraque de chantier, un Algeco qui abrite le chef de chantier, sa femme et sa fille et sert accessoirement de cantine aux ouvriers.
L'histoire ? Un homme et une femme qui s'aiment à en mourir; une petite fille, fragile sauvageonne, petite princesse perdue qui collectionne les pierres et les cailloux, les petits bouts de n'importe quoi comme autant de talismans ; un émigré hongrois, vaguement diplômé, dont la présence permet la poursuite du chantier et conforte, momentanément, l'équilibre précaire du trio. Cet équilibre hélas ne tardera pas à être rompu et le film dès lors s'achemine irrésistiblement vers la tragédie.
Le film est sombre, c'est indéniable mais comme illuminé par la présence de la petite fille et par les déplacements, la gestuelle des acteurs. Les personnages sont confrontés à des situations difficiles, précarité économique, isolement social, maladie, mais emportés dans leur bulle amoureuse, ils gardent l'espoir de s'en sortir un jour. Et comme le spectateur attendent, le "happy end". Mais dans la vraie vie, il n'y a pas de "happy end".
Trop consciente de la dureté de la société actuelle, Caroline Strubbe, la réalisatrice ne cherche pas à leurrer le spectateur. Plutôt à le prévenir, à lui rappeler la fragilité de l'être humain, fragilité qui en fait aussi la beauté.
Le décor ? Pas très glamour il est vrai : un chantier d'installation de pylônes à haute tension. La plaine et "un ciel si bas qu'un canal s'est perdu ..."
Pas de villa hollywoodienne non plus, mais une baraque de chantier, un Algeco qui abrite le chef de chantier, sa femme et sa fille et sert accessoirement de cantine aux ouvriers.
L'histoire ? Un homme et une femme qui s'aiment à en mourir; une petite fille, fragile sauvageonne, petite princesse perdue qui collectionne les pierres et les cailloux, les petits bouts de n'importe quoi comme autant de talismans ; un émigré hongrois, vaguement diplômé, dont la présence permet la poursuite du chantier et conforte, momentanément, l'équilibre précaire du trio. Cet équilibre hélas ne tardera pas à être rompu et le film dès lors s'achemine irrésistiblement vers la tragédie.
Le film est sombre, c'est indéniable mais comme illuminé par la présence de la petite fille et par les déplacements, la gestuelle des acteurs. Les personnages sont confrontés à des situations difficiles, précarité économique, isolement social, maladie, mais emportés dans leur bulle amoureuse, ils gardent l'espoir de s'en sortir un jour. Et comme le spectateur attendent, le "happy end". Mais dans la vraie vie, il n'y a pas de "happy end".
Trop consciente de la dureté de la société actuelle, Caroline Strubbe, la réalisatrice ne cherche pas à leurrer le spectateur. Plutôt à le prévenir, à lui rappeler la fragilité de l'être humain, fragilité qui en fait aussi la beauté.
19 novembre 2010
Cruche ou potiche ?
Drôle ! Ce film est franchement drôle !
Pourtant j'ai souvent un a priori négatif vis à vis des films comiques. Mais celui-ci a emporté mon adhésion ... et mon rire !
Les personnages sont caricaturaux, mais le casting - prestigieux! - est néanmoins parfait parce que totalement crédible; les situations sont loufoques, mais vraisemblables et les répliques fusent, qui font éclater de rire.
Ozon a emprunté son ambiance aux années 70 et son sujet au théâtre de boulevard. Le résultat est un succession de situations toutes plus drôles les unes que les autres et certaines répliques deviennent "cultes" à peine prononcée. Ainsi la conclusion tirée par la fille : "Ma mère était peut-être une potiche mais certainement pas une cruche! "
Faut-il être féministe pour apprécier le film, c'est possible, mais pas certain. L'histoire de cette bourgeoise, méprisée et trompée par son mari, qui, du jour au lendemain, se trouve obligée de reprendre les rênes de l'entreprise familiale et le fait avec brio, a effectivement tout pour plaire à la féministe que je suis, mais dans cette histoire chacun peut y trouver son compte puisqu'aucun personnage n'échappe à la caricature.
Promis juré, Potiche est certainement le meilleur antidote à la morosité de l'hiver.
Pourtant j'ai souvent un a priori négatif vis à vis des films comiques. Mais celui-ci a emporté mon adhésion ... et mon rire !
Les personnages sont caricaturaux, mais le casting - prestigieux! - est néanmoins parfait parce que totalement crédible; les situations sont loufoques, mais vraisemblables et les répliques fusent, qui font éclater de rire.
Ozon a emprunté son ambiance aux années 70 et son sujet au théâtre de boulevard. Le résultat est un succession de situations toutes plus drôles les unes que les autres et certaines répliques deviennent "cultes" à peine prononcée. Ainsi la conclusion tirée par la fille : "Ma mère était peut-être une potiche mais certainement pas une cruche! "
Faut-il être féministe pour apprécier le film, c'est possible, mais pas certain. L'histoire de cette bourgeoise, méprisée et trompée par son mari, qui, du jour au lendemain, se trouve obligée de reprendre les rênes de l'entreprise familiale et le fait avec brio, a effectivement tout pour plaire à la féministe que je suis, mais dans cette histoire chacun peut y trouver son compte puisqu'aucun personnage n'échappe à la caricature.
Promis juré, Potiche est certainement le meilleur antidote à la morosité de l'hiver.
17 novembre 2010
Babelmed
Voici un site que j'aime bien. Le site des cultures méditerranéennes !
En français, en anglais, en italien et en arabe.
Arts et spectacles, Culture et société, Littérature, Voyage...
Un site inépuisable sur lequel on circule facilement et agréablement.
Une mine ! Que l'on s'intéresse à la Méditerranée dans son ensemble, ou à un pays en particulier.
" Babelmed.net est le premier magazine on-line des cultures méditerranéennes. Son nom évoque la Méditerranée (med), sa diversité linguistique et culturelle (babel); tandis que «bab», la porte en arabe, ajoute l'idée d’ouverture sur l’ailleurs."
Cela vaut la peine d'aller faire un tour sur le site, et même de s'inscrire à la "newsletter", gratuite.
En prime, chaque mois une nouvelle photo, comme celle-ci par exemple. «Le Caire» © babelmed
Une photos sans prétention, mais avec un gros pouvoir d'évocation.
En français, en anglais, en italien et en arabe.
Arts et spectacles, Culture et société, Littérature, Voyage...
Un site inépuisable sur lequel on circule facilement et agréablement.
Une mine ! Que l'on s'intéresse à la Méditerranée dans son ensemble, ou à un pays en particulier.
" Babelmed.net est le premier magazine on-line des cultures méditerranéennes. Son nom évoque la Méditerranée (med), sa diversité linguistique et culturelle (babel); tandis que «bab», la porte en arabe, ajoute l'idée d’ouverture sur l’ailleurs."
Cela vaut la peine d'aller faire un tour sur le site, et même de s'inscrire à la "newsletter", gratuite.
En prime, chaque mois une nouvelle photo, comme celle-ci par exemple. «Le Caire» © babelmed
Une photos sans prétention, mais avec un gros pouvoir d'évocation.
14 novembre 2010
Kansas City (Missouri)
Fin du voyage américain à Kansas City (Missouri) où nous attendent deux superbes musées.
Le Nelson-Atkins Museum of Art pour commencer, un musée de facture assez classique dont la collection s'est constituée essentiellement dans les années 30, profitant de l'effondrement du marché de l'art pour cause de Grande Dépression.
Le musée a été agrandi à la fin des années 90 et le nouveau bâtiment, conçu par l'architecte Steven Holl diffuse, de nuit, une lumière qui de loin ressemble à celle des lanternes japonaises.
Le Kemper Museum, situé à deux pas, est consacré à l'art contemporain. Il a donc tout pour nous plaire. A commencer par les sculptures qui se trouvent à l'extérieur ...
... et le café Sébastienne qui nous donne l'occasion d'un agréable déjeuner.
Dehors, le Crying Giant de Tom Otterness ne cesse de pleurer. Il est temps de prendre le chemin du retour. Promis, nous reviendrons .... bientôt !
Le Nelson-Atkins Museum of Art pour commencer, un musée de facture assez classique dont la collection s'est constituée essentiellement dans les années 30, profitant de l'effondrement du marché de l'art pour cause de Grande Dépression.
Le musée a été agrandi à la fin des années 90 et le nouveau bâtiment, conçu par l'architecte Steven Holl diffuse, de nuit, une lumière qui de loin ressemble à celle des lanternes japonaises.
Le Kemper Museum, situé à deux pas, est consacré à l'art contemporain. Il a donc tout pour nous plaire. A commencer par les sculptures qui se trouvent à l'extérieur ...
... et le café Sébastienne qui nous donne l'occasion d'un agréable déjeuner.
Dehors, le Crying Giant de Tom Otterness ne cesse de pleurer. Il est temps de prendre le chemin du retour. Promis, nous reviendrons .... bientôt !
13 novembre 2010
Vinland (Ks)
A peine un hameau.
Mais une ravissante petite église en bois ...
et la plus vieille bibliothèque de prêt à l'Ouest du Mississippi !
Vinland a tenu sa place dans l'histoire qui opposait les anti-esclavagistes du Kansas aux pro-esclavagistes du Missouri. Après quelques événements sanglants (Bloody Kansas), "Kansas was admitted to the United States as a slave-free state on January 29, 1861, making it the 34th state to enter the Union."
Mais, pour moi (et mes amis ?), Vinland est avant tout le lieu d'un pique-nique mémorable et du tournage d'un film tout aussi mémorable !!!
Mais une ravissante petite église en bois ...
et la plus vieille bibliothèque de prêt à l'Ouest du Mississippi !
Vinland a tenu sa place dans l'histoire qui opposait les anti-esclavagistes du Kansas aux pro-esclavagistes du Missouri. Après quelques événements sanglants (Bloody Kansas), "Kansas was admitted to the United States as a slave-free state on January 29, 1861, making it the 34th state to enter the Union."
Mais, pour moi (et mes amis ?), Vinland est avant tout le lieu d'un pique-nique mémorable et du tournage d'un film tout aussi mémorable !!!
12 novembre 2010
Pas grand chose
11 novembre 2010
KU
Kansas University, le plus souvent abrégé en KU.
Voilà un billet qui n'intéressera pas grand monde, hormis ... Kathy, John, Janice, Tony, Caroline, David, Betty, Teruo, Ted et Mary, et peut-être Tony M., Mark, Karl, Tina, Marilyn ...
all my friends from KU to whom this post is dedicated, and which I do not need to comment as we share those sweet memories.
Et même cet horrible Jayhawk, emblème de KU, aussi laid que ridicule, que j'ai toujours détesté, mais qui aujourd'hui ne me paraît plus qu'un marqueur, vaguement attendrissant, du temps passé.
Voilà un billet qui n'intéressera pas grand monde, hormis ... Kathy, John, Janice, Tony, Caroline, David, Betty, Teruo, Ted et Mary, et peut-être Tony M., Mark, Karl, Tina, Marilyn ...
all my friends from KU to whom this post is dedicated, and which I do not need to comment as we share those sweet memories.
Et même cet horrible Jayhawk, emblème de KU, aussi laid que ridicule, que j'ai toujours détesté, mais qui aujourd'hui ne me paraît plus qu'un marqueur, vaguement attendrissant, du temps passé.
10 novembre 2010
Lawence (Ks)
Petite ville ordinaire mais néanmoins charmante, Lawrence offre quelques beaux exemples d'architecture traditionnelle. Le jour se levait à peine quand j'ai arpenté les rues, Tennessee street, Kentucky street, Ohio street ; la lumière pénétrait tout juste à travers les feuillages, mais je n'étais pas la première levée, loin de là ! J'ai croisé ce matin là des dizaines de joggers, de sportifs en tous genres ou de simples étudiants montant vers leurs salles de cours, leurs livres sous le bras.
Qui dit architecture traditionnelle aux Etats-Unis, dit maisons de bois, avec pignon sur rue, avec porche et balustrade ornés d'éléments découpés à la scie sauteuse (jigsaw houses), mais sans volets ! La palette des couleurs est infinie, chaque maison se distinguant par le raffinement de son ornementation.
La brique a aussi ses adeptes. Ainsi cette villa de style italien...
ou cette grosse bâtisse dont l'écusson sur le fronton trahit la fonction : il s'agit d'une "fraternity".
Lawrence, en effet, est une " college town", une ville universitaire avec une population de plus de 30000 étudiants !
Les maisons les plus grandes sont celles des "faculty members"...
Qui dit architecture traditionnelle aux Etats-Unis, dit maisons de bois, avec pignon sur rue, avec porche et balustrade ornés d'éléments découpés à la scie sauteuse (jigsaw houses), mais sans volets ! La palette des couleurs est infinie, chaque maison se distinguant par le raffinement de son ornementation.
La brique a aussi ses adeptes. Ainsi cette villa de style italien...
ou cette grosse bâtisse dont l'écusson sur le fronton trahit la fonction : il s'agit d'une "fraternity".
Lawrence, en effet, est une " college town", une ville universitaire avec une population de plus de 30000 étudiants !
Les maisons les plus grandes sont celles des "faculty members"...
09 novembre 2010
Une petite ville ordinaire
08 novembre 2010
The Flint Hills
Faut-il être né au Kansas pour aimer les Flint Hills, ces immenses étendues d'herbes, à peine vallonnées ?
Peut-être pas.
Il suffit d'aimer les horizons ouverts, la mer ou le désert.
Ne pas avoir peur du vide...
Regarder le vent passer sur les hautes herbes, et se propager jusqu'à former une longue houle.
Verdoyantes au printemps jusqu'à en paraître bleues, les Flint Hills sont quasiment roses en automne.
Rouler pendant des heures entre Wichita et Topeka, marcher à longues enjambées au milieu des herbes, arriver jusqu'à Cassoday (95 habitants !), trouver le café fermé (sans doute n'ouvre-t-il que le premier samedi du mois pour accueillir les cyclistes du Cassoday Bike Run ? )
Trouver un banc à sa convenance et attendre ... jusqu'au prochain samedi pour Good Food and Good News ?
Si ce lieu vous paraît étrangement familier, c'est que je vous en ai déjà parlé. Ici! Sans jamais y avoir été ... sauf dans les pages d'un roman !
Mais depuis mon précédent billet, quelque chose a changé au Cassoday cafe. Regardez bien les photos et dîtes-moi !
Peut-être pas.
Il suffit d'aimer les horizons ouverts, la mer ou le désert.
Ne pas avoir peur du vide...
Regarder le vent passer sur les hautes herbes, et se propager jusqu'à former une longue houle.
Verdoyantes au printemps jusqu'à en paraître bleues, les Flint Hills sont quasiment roses en automne.
Rouler pendant des heures entre Wichita et Topeka, marcher à longues enjambées au milieu des herbes, arriver jusqu'à Cassoday (95 habitants !), trouver le café fermé (sans doute n'ouvre-t-il que le premier samedi du mois pour accueillir les cyclistes du Cassoday Bike Run ? )
Trouver un banc à sa convenance et attendre ... jusqu'au prochain samedi pour Good Food and Good News ?
Si ce lieu vous paraît étrangement familier, c'est que je vous en ai déjà parlé. Ici! Sans jamais y avoir été ... sauf dans les pages d'un roman !
Mais depuis mon précédent billet, quelque chose a changé au Cassoday cafe. Regardez bien les photos et dîtes-moi !
The Great plains
Elles ne figurent pas sur les itinéraires touristiques, ou rarement, par accident !
Elles sont, j'en conviens, difficiles à aimer ces grandes plaines du Texas, de l'Oklahoma, du Kansas, où les troupeaux comptent plusieurs milliers de têtes et les silos à grains ressemblent à des cathédrales.
Au début, l'oeil se rassure en apercevant au loin ces "cathédrales des plaines"
Elles témoignent d'une activité humaine, et d'une certaine façon, de la maîtrise de l'homme sur la nature.
Mais dans l'immensité, le regard peine de plus en plus à trouver un repère.
Une éolienne, quelques poteaux électriques...
Il faut peu à peu décrocher, s'habituer à l'immensité du ciel et de la terre.
S' habituer à la platitude. S'habituer au vide.
Découvrir, peut-être, un infime vallonnement, à peine une houle. Les herbes ondulent doucement sous le vent. La voiture dans laquelle nous roulons n'est plus une voiture, plutôt un bateau, qui progresse lentement vers un horizon qui ne cesse de s'éloigner.
Et quand vient le soir ne reste plus que le ciel.
Il faut apprendre à aimer les plaines. Il faut apprendre à apprivoiser le vide.
Elles sont, j'en conviens, difficiles à aimer ces grandes plaines du Texas, de l'Oklahoma, du Kansas, où les troupeaux comptent plusieurs milliers de têtes et les silos à grains ressemblent à des cathédrales.
Au début, l'oeil se rassure en apercevant au loin ces "cathédrales des plaines"
Elles témoignent d'une activité humaine, et d'une certaine façon, de la maîtrise de l'homme sur la nature.
Mais dans l'immensité, le regard peine de plus en plus à trouver un repère.
Une éolienne, quelques poteaux électriques...
Il faut peu à peu décrocher, s'habituer à l'immensité du ciel et de la terre.
S' habituer à la platitude. S'habituer au vide.
Découvrir, peut-être, un infime vallonnement, à peine une houle. Les herbes ondulent doucement sous le vent. La voiture dans laquelle nous roulons n'est plus une voiture, plutôt un bateau, qui progresse lentement vers un horizon qui ne cesse de s'éloigner.
Et quand vient le soir ne reste plus que le ciel.
Il faut apprendre à aimer les plaines. Il faut apprendre à apprivoiser le vide.
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