Andrée Chédid s'en est allée.
Lequel de ses romans vais-je mettre en exergue, puisque je les aime tous ?
J'aime surtout, il est vrai, ceux qui ont été repris par les éditions Flammarion dans leur collection Castor poche parce qu'il n'a pas été besoin de les adapter pour les faire lire à des enfants, tant l'écriture d'Andrée Chédid est limpide et ses personnages, riches d'humanité, quelle que soit leur origine, leur nationalité, leur religion, leur éducation.
L'Autre, Le Survivant, Le Sixième jour, L'enfant multiple...
Littérature de bons sentiments, littérature oecuménique ? Sans doute. Et alors ? Du moment qu'il s'agit de garder l'espoir chevillé au fond de l'âme au milieu des pires tragédies, un tremblement de terre, une épidémie de choléra, la guerre ou la misère.
Son premier roman, Le Sommeil délivré, publié en 1952 est de ceux que l'on n'oublie pas : une jeune femme (chrétienne) dans un village égyptien; un mariage arrangé avec un homme brutal; la soumission comme une prison; la solitude comme une autre prison. Mais Samya trouvera un jour la force de se rebeller pour que d'autres femmes puissent vivre sans se taire, vivre une autre vie que la sienne.
Le sommeil délivré est un beau roman. Vraiment !
Altruiste. Humaniste.
Mais Andrée Chédid a écrit, il y a deux jours, sa dernière page.
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