Le film de Pablo Trapero est excessivement noir. Si noir qu'on n'a jamais l'impression de sortir de la nuit. Au sens propre et figuré.
Quel que soit le personnage auquel on s'attache, Sosa ou Lujan, on cherche en vain la lumière.
Sosa, l'avocat véreux, est toujours le premier à arriver sur le lieu des accidents de voiture car l'escroquerie à l'assurance est son gagne-pain et celui de ses collègues, auxquels il est lié tant qu'il n'aura pas remboursé sa dette. Lujan est une jeune urgentiste qui enchaîne les gardes et s'épuise au travail au point d'être contrainte de se droguer pour tenir le coup.
La seule lueur d'espoir est dans la rencontre de ces deux êtres au bout du rouleau, capables malgré tout de se réconforter l'un l'autre et de repartir ensemble sur de nouvelles bases.
Oui mais voilà : Carancho n'est pas un film hollywoodien, c'est un film argentin.
Si vous tenez absolument à ce que les histoires que vous voyez finissent bien, n'allez pas voir ce film.
Mais si la noirceur ne vous fait pas peur, si vous êtes un habitué des films glauques, allez le voir. Ce n'est pas parce qu'un film est dur que c'est un mauvais film.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire