Derrière la colline est un drôle de film. Pas drôle du tout en fait, juste bizarre et dérangeant. On passe tout le temps du film à se demander ce qu'il se passe exactement; à formuler des hypothèses, à essayer de comprendre...
Un vieil homme vit dans une maison, perdue dans les collines, il élève des chèvres aidé par un métayer. Son fils et ses deux garçons, ses petits-fils donc, viennent lui rendre visite. Chacun va et vient à travers champs, le long de la rivière, passe le temps comme il peut. Le vieil homme craint l'intrusion de nomades soupçonnés de lui voler ses bêtes, mais on ne les voit jamais ! Existent-ils seulement ? L'un des petits-fils voit passer des soldats armés de pied en cap. Une embuscade se prépare. Mais ce jeune homme est "malade dans sa tête", il hallucine. Pourtant un coup de fusil est tiré, un chien est tué...
Dans cette histoire chacun a l'air coupable, chacun est suspect et la paranoïa gagne peu à peu tous les personnages prêts à s'engager dans la bataille sans savoir exactement de quelle guerre il s'agit.
L'impression pour le spectateur de se trouver entre Le Désert des Tartares et Délivrance et lorsque le film s'achève sur cette colonne de machos partant à l'assaut de la colline, le fusil à l'épaule on ne peut s'empêcher de penser que c'est ainsi que commencent les guerres.
Seule consolation, ce film, réalisé par Emin Alper a été conjointement financé par des fonds turcs et grecs ! Car il faut bien que les guerres finissent un jour.
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