Ecrire des romans ou réaliser des films semble pour Lucia Puenzo appartenir à la même catégorie. Elle s'est fait connaître par un premier roman qu'elle a ensuite adapté au cinéma 'El Nino Pez / l'Enfant poisson et récidive cette année en adaptant au cinéma son roman Wakolda qui devient, hasard des traductions Le Médecin de famille.
Au début du film, une route interminable, dans un paysage beige puis gris sous l'orage : la Patagonie telle qu'on l'imagine ! Un peu plus loin, une montagne enneigée qui se reflète dans l'eau d'un lac, le paysage est devenu suisse, autrichien... De nombreux nazis se sont réfugiés en Argentine après la guerre. Parmi eux celui qu'on surnommait "L'Ange de la mort" et qui, bien qu'exilé et poursuivi par les chasseurs de nazis, n'a pas renoncé à poursuivre ses "expériences" médicales. Le film montre comment une famille ordinaire se laisse circonvenir par le comportement affable et policé de celui qui n'est même pas leur "médecin de famille."
Le sujet est suffisamment intéressant pour que l'on passe sur les faux-raccords et autres négligences de mise en scène. Car ce que l'on retient avant tout ce sont les façons doucereuses de cet homme, ce masque de bienveillance qui constitue une arme beaucoup plus efficace au fond que la brutalité puisqu'elle fait de ses victimes, des victimes consentantes. Le film fait en outre allusion aux réseaux d'émigrés allemands, constitués bien avant la guerre, qui se sont fait un devoir (et un plaisir ?) d'accueillir les fugitifs nazis. Une page d'histoire peut-être pas si connu que cela.
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