Quand on arrive au Caire, on a forcément en tête un certain nombre de clichés comme cette ligne de minarets qui se détachent sur ciel, l'appel du muezzin cinq fois par jour ...
On sait aussi que cette ville de plus de 16 milions d'habitants est en permanence embouteillée et que la pollution y atteint des niveaux records
Mais je ne m'attendais pas à voir, au milieux des camions, autobus, voitures, et piétons, trottiner comme à la campagne, des charrettes tirées par des chevaux ou plus souvent par des ânes.
Après avoir lu Albert Cossery et Naguib Mahfouz, je m'attendais certes à voir un habitat passablement dégradé, mais pas les milliers de paraboles qui semblent jaillir de partout, des toits, des terrasses, des balcons, de la moindre fenêtre.
J'en ai d'abord conclu que les Cairotes devaient être parfaitement informés de la marche du monde puisque les télévisions du monde entier leur étaient accessibles; mais c'était sans-doute mal supposer et il me semble désormais que la prolifération des paraboles est au mieux une échappatoire.
J'avoue que leur omniprésence, au Caire comme dans les villages les plus reculés continue de m'interroger.
Heureusement j'ai trouvé, dans le quartier de Gezireh où nous étions logés, de quoi me rassurer : le Diwan est une librairie comme je les aime, ouverte jusqu'à 11h du soir, et on peut même y prendre un café !
Bon, d'accord, l'endroit est plutôt "bobo-branché" et fréquenté par des "expat" ou des touristes, mais il y avait aussi dans la librairie au moins une jeune-fille voilée...qui a laissé sur notre table un tract de propagande pour une école islamiste à l'intention des enfants étrangers.
C'était notre première journée au Caire, celle où l'on absorbe tout sans rien comprendre encore.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire