24 février 2014

Alexandrie

Alexandrie, le nom à lui seul fait rêver et il est temps d'aller confronter cette ville imaginaire que nous avons tous dans la tête, avec la réalité.

Du phare je savais qu'il avait été érigé au 3e siècle avant notre ère, sous les Ptolémées,  et qu'aux dire de ceux qui l'ont vu il était considéré comme la septième merveille du monde !.
Je veux bien le croire.
Mais je savais aussi que du phare tant vanté, il ne reste rien sur la terre puisque le vent et les vagues, les raz de marée et les tremblements de terre se sont chargés de le faire tomber et d'emmener rouler les blocs de pierre qui le soutenaient et les statues qui l'ornementaient sous la mer.
Sur terre il ne reste donc que ce bête panneau marquant son emplacement et encore, sous le mode hypothétique : "most likely".



Sous l'eau, il reste des blocs de pierre et des statues que Jean-Yves Empereur et ses équipes de plongeur ont répertoriés et parfois remontés. Peut-être un jour un musée sous-marin permettra  d'aller contempler ce que d'autres ont vu.
En attendant les pêcheurs qui se sont installés sur ces blocs de pierre savent-ils qu'il a peut-être été autrefois, un élément essentiel du phare....
Quand il ne reste rien, on ne peut qu'imaginer...




 Le fort Quaytbay que l'on aperçoit depuis la ville,  est devenu un lieu de promenade pour les Alexandrins. On y vient en famille, on mange des glaces, on s'y photographie. Le touriste est une denrée rare alors on le prend lui aussi en photo. Comme si à lui seul il annonçait le retour de la manne économique.


Il est vrai que que la pierre blonde est jolie et que les ouvertures dans la muraille font agréablement jouer la lumière. Au fond d'une encoignure on aperçoit la mer.  Un coupe d'amoureux profite de la relative solitude de l'endroit pour se photographier. Tout de noir vêtue, elle porte un tchador et un léger voile sur la figure.  Est-ce comme cela qu'il la photographiera ?
Non, au dernier moment elle lève son voile et sourit. Je fais semblant de ne rien voir et passe mon chemin, rassurée. 

Depuis la muraille du fort on aperçoit la ville, les bateaux et les minarets au loin. 


En regardant vers l'Ouest et en cherchant bien on aperçoit, le toit, en forme de circuit intégré, de  la Grande Bibliothèque Alexandrine. 




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