Le film de Hal Ashby n'est pas si vieux (2003) mais je l'avais manqué au cinéma. Dommage parce que cette biographie du début de la vie de Woodry Guthrie (entre Oklahoma et Californie) nous en apprend beaucoup sur le chanteur lui-même et sur l'Amérique des années 30.
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Ni stress ni paillette, ni contrat mirobolants pour ce chanteur engagé dont le film retrace le parcours en même temps que l' histoire sociale d'une certaine Amérique, celle des laissés pour compte du rêve américain.
Le rapprochement avec les personnages de Steinbeck dans Les Raisins de la colère est évident, comme sont évidentes les références aux pbhotographes de la FSA (Dorothy Lange, Walker Evans etc. ) Qui s'en plaindrait puisque c'est, en grande partie, ce qui fait le charme du film : l'impression d'évoluer en territoire familier.
Rien de très sophistiqué dans les paroles et la musique de Woody Guthrie. A mes oreilles sa voix paraît souvent bien nasillarde. Mais si j'ai plaisir à écouter ses chansons, c'est pour ce qu'elles représentent : l'illusion qu'avec quelques mots et quelques notes, on allait changer le monde. C'est bien ce que suggère l'étiquette collée sur sa guitare, non ?
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