L'Olivier, c'est l'histoire d'une Antigone d'aujourd'hui. Une jeune fille entêtée qui n'accepte pas que le monde lui dicte sa loi, que la finance en particulier, lui dicte sa loi.
Petite fille elle a vécu auprès d'un grand-père pour qui rien ne comptait que la culture de ses oliviers, à laquelle il initiait la gamine. Mais son fils, pour faire face aux difficultés économiques de la famille a vendu le plus vieux, le plus bel olivier de la plantation.
Les années ont passé, le grand -père s'est muré dans le silence et la petite fille, devenue jeune femme volontaire a décidé de retrouver cet olivier et de le ramener à son grand père. Elle engage dans l'aventure son oncle et son amoureux et les voilà partis avec un énorme camion vers l'Allemagne où l'olivier a été localisé.
L'Olivier est une belle histoire, une histoire familiale ET une histoire écologique ! Quel sens cela a-t-il de planter à grands frais, cet arbre symbole de la Méditerrannée au milieu d'un immeuble ou même dans un jardin du Nord ? Se battre pour un olivier peut paraître dérisoire dans le monde d'aujourd'hui, mais le film montre bien qu'il s'agit beaucoup plus que d'un arbre, même millénaire : il s'agit - osons le mot - de civilisation. Du respect de la nature et du respect de l'être humain. Rien de moins !
D'Iciar Bollain, la réalisatrice, j'avais déjà apprécié Flores de otro mundo qui date de 1999 et le plus récent Même la pluie, qui date de 2010. Elle sait jouer comme personne des émotions des spectateurs, elle sait les faire rire ou les faire pleurer, comme elle sait jouer de leur intelligence. Tout ce que j'attends du cinéma.
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