Les intentions d'Elif Shafak sont certainement louables, mais un peu trop évidentes : proposer au lecteur de s'interroger sur la place du spirituel dans nos vie, pourquoi pas ? Mais la forme romanesque est-elle la plus appropriée ? Certains personnages ne sont là que pour représenter une des facettes possibles de la religiosité. Des figures utiles à la démonstration auxquelles on ne croit pas vraiment.
En fait ce roman est construit avec une rigueur quasi géométrique et ... cinématographique : en gros, un montage parallèle - entre Istanbul et Oxford, entre présent et passé, entre la femme de 40 ans et la jeune fille de 20 ans, entre la société fortunée et policée et les laissés pour compte de la réussite économique - encadré par deux scènes de violence qui se veulent spectaculaire : l'agression initiale et l'irruption finale. Un roman intelligent certes, mais qui tend un peu trop à glisser vers le roman à thèse.
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