Une douce lueur de malveillance est le troisième livre de Dan Chaon, en tout cas le troisième que j'ai lu. Et je reconnais dans celui-ci la reprise de certains thèmes plus ou moins obsessionnels : des frères, demi-frères plutôt, séparés par la vie, l'adoption, la disparition, la recherche d'identité, tout un fouillis psychologique plus ou moins morbide.
Je reconnais aussi la recherche d'une forme singulière, proche du polar, mais pas tout à fait.
Une douce lueur de malveillance met en scène un psychologue dont les parents ont été sauvagement assassinés. Accusé du meurtre son demi-frère vient d'être innocenté par des tests ADN après avoir fait 30 ans de prison. Tel est le point de départ que Dan Chaon n'a de cesse de complexifier, passant sans cesse d'un personnage à l'autre, d'une époque à l'autre, jouant sur l'éclatement de la famille à la suite de la tragédie, sur la reconstitution d'événements enfouis depuis longtemps dans la mémoire, sur les psychés perturbés des uns et des autres. Y compris l'ancien flic qui accompagne la pseudo enquête du psychologue.
Dan Chaon est certainement un auteur intéressant, et Une Douce lueur de malveillance une étonnante anamnèse, mais la structure de ce roman, compliquée à outrance, ne serait-ce que par la mise en page, m'a paru un brin trop cérébrale pour être tout à fait convaincante.
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