09 avril 2019

Ojoloco 2019 : Rojo


Celui-là, j'aurai beaucoup de mal à le défendre, parce que je me suis copieusement ennuyée !
Une altercation stupide dans un restaurant entre deux hommes. Qui se poursuit au-dehors. Lorsque l'un se tire une balle dans la tête, l'autre, pourtant avocat, se débarrasse du corps dans le désert.

 "On dit que des gens disparaissent dans le désert. " Oui, en Argentine comme au Chili. Et c'était le fait de la dictature. Mais là on est à la veille du coup d'Etat de 76, et ce que le film dit, c'est qu'il n'y a pas vraiment de différence entre les crimes crapuleux et ceux de la dictature. Il suggère aussi que le coup d'état est le châtiment mérité d'un pays qui a perdu tout sens moral et continue de vivre et de faire des affaires comme si de rien n'était



La leçon  de Benjamin Naishtat est un peu pesante, d'autant que l'image est aussi fade et plate que la mise en scène ou le jeu des acteurs, dont l'impassibilité est supposée souligner l'absence de remords.

J'aime bien les films qui poussent à la réflexion, mais celui-ci m'a paru vraiment lourdingue. Tragédie grecque, avec mouches comme dans la pièce de Sartre ? Ou parabole chrétienne, avec le coup d'état comme signe de la colère divine ? Ou bien encore crime impuni en milieu bourgeois comme Woody Allen sait si bien les mettre en scène ? A force d'exégèse, je finirai bien par trouver un intérêt à ce film...

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