19 avril 2019

Hammershoi


Des pièces vides. Ou presque.  Une femme vaque à ses occupations. Ou peut-être elle se repose. On ne sait pas. On la voit de dos. Sa robe est noire. Ou grise. On aimerait toucher le rendu du tissus. Panne de velours. Le regard s'attarde sur la nuque. Quelques mèches échappées. Elle attend... Le coude passé sur le dossier de la chaise. Elle pense ... au déjeuner à préparer. A l'enfant qui viendra bientôt...


Lumière dans une pièce vide. Ce sont les mêmes couleurs, de tableaux en tableau. Gris. Ou bien greige. Avec un peu de crème ou de nacre.   Mais là, la lumière traverse la vitre, arrive jusqu'au parquet. Soleil dans un pièce vide. E. Hopper en fera un tableau. 


Parfois il n'y a personne. La lumière seulement, par la fenêtre de gauche, comme dans les tableaux de Vermeer.  Une plante maigre sur la table. Un tableau au mur accroché ridiculement haut. Un compotier. Une lampe. Scène d'intérieur. la porte est ouverte. Entrouverte. Des pas dans le couloir.


Je ne sais pas si Vilhelm Hammershoi est un grand peintre. Mais cela fait longtemps que ses tableaux  comme les églises vides de Saenredaam, me font rêver.  Lumière du Nord. Rare, précieuse.
Le silence. Le vide. L'ennui peut-être....

Mais au musée Jacquemart-André, il y a les yeux bleus d'Ida, la fiancée de Vilhelm.


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