20 mai 2020
La Horde sauvage
L'affaire n'est pas simple, loin de là. Et si l'on ne veut pas se perdre dans le fil du récit, on a intérêt à repérer rapidement les personnages-clefs et leurs bandes respectives parce qu'entre les hors-la-loi et les chasseurs de prime, la différence n'est pas bien grande. Du côté des hors-la-loi, Pike Bishop qui s'apprête à dévaliser les bureaux de la compagnie de chemin de fer ; du côté des chasseurs de prime, Duke Thornton engagé par la dite compagnie pour monter un traquenard et éliminer les truands. Première fusillade, premiers morts, premières violences. La poursuite s'engage alors, brutale évidemment jusqu'à ce que les uns et les autres se retrouvent au Mexique coincés entre les révolutionnaires et l'armée officielle. Le moment de passer à l'artillerie lourde.
Sorti en 1969, le film avait permis à Sam Peckinpah d'asseoir sa réputation de cinéaste de la violence.
Souvenir confirmé, mais il me semble parfois que la violence, au cinéma, est en quelque sorte, déréalisée par son caractère outrancier. Elle devient alors purement spectaculaire et l'attention se reporte sur les effets de mise en scène, les mouvements de caméra, les cadrages, les enchaînements de travellings. Sur l'image donc, plus que sur sa signification. Et le rythme est tel qu'il reste trop peu de temps pour s'interroger sur les motivations de ces hommes qui en un clin d'oeil changent de camp et se retrouvent du côté des poursuivants plutôt que des poursuivis ou le contraire.
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