19 mai 2020

Téa Obreht, Inland


 Voilà un roman qui malgré mes efforts, ne m'a pas passionnée. Pourtant il avait a priori tout pour me plaire puisqu'il s'agissait de raconter, un peu comme un western, la vie rude des pionniers partis s'installer à l'Ouest du Mississippi.

Oui mais voilà, le projet de Téa Obreht impose deux récits parallèles, celui de Nora seule avec ses 3 enfants dans son ranch où elle doit faire face à la sècheresse, à l'absence de son mari, et aux délires de son plus jeune fils et celui de Lurie, qui fuit la justice et se retrouve employé comme chamelier? Oui chamelier !

Va pour l'alternance des deux lignes narratives qui semble être de règle désormais dans la littérature américaine, mais la multiplication des personnages, et les échappées oniriques ont fini par me perdre. Je reconnais volontiers la virtuosité de l'écrivain,  qui maîtrise aussi bien la profusion que la minutie, mais trop c'est parfois trop. Less is more. More is too much. Et l'on peut préférer l'architecture de Mies van der Rohe à celle de Frank Gehry. Affaire de goût. Ou de moment...

Ce que je retiendrai néanmoins de ce roman c'est qu'il y a bien eu au  XIXe siècle, un peu avant la guerre de Sécession, une tentative de l'armée américaine pour remplacer les chevaux et les mules par des chameaux pour transporter les charges,  et que quelque chose comme un "Camel Corps" a - brièvement il est vrai - bien existé. Une de ces entreprises hasardeuses et malheureuses qui font le bonheur des romanciers.



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