19 avril 2025

Au pays de nos frères

 2001, 2011, 2021. Voilà trente ans que cela dure. Trente ans que des Afghans ont dû quitter leur pays et se réfugier en Iran. Trois décennies, mais rien ne change. Le dispositif utilisé par les cinéastes, Raha Alirfazli et Alireza Ghazemi est aussi simple qu'efficace : un triptyque  chronologique qui permet de montrer la difficulté de vivre sous la menace permanente d'une expulsion, porte ouverte à tous les abus. A chaque décennie, des personnages différents, des situations différentes, mais toujours la même dépendance, la même nécessité de se soumettre, de se taire pour ne pas risquer l'expulsion. 


Le film est poignant, mais ne sombre pas pour autant dans le pathos. C'est un constat.   Réaliste. Véridique.  Juste. Au spectateur de poursuivre la réflexion. Mais une fois encore je m'interroge. Quel est l'efficacité d'un film que ne vont voir que ceux qui sont déjà convaincus que le monde ne tourne pas si bien que cela ?

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