Après L'île au trésor et A l'abordage, Ce n'est qu'un au revoir est le troisième film de Guillaume Brac que je vois. Toujours avec le même intérêt parce que ce documentariste a une approche étonnante de ses sujets : il parvient en effet à maintenir micros et caméras à la distance indispensable à la restitution objective de la réalité, tout en jouant de la proximité qui lui permet d'obtenir un récit à la fois intime et totalement naturel. Et ceci, quel que soit l'environnement géographique ou culturel.
En l'occurrence, Ce n'est qu'un au revoir est composé de deux films, aussi passionnants l'un que l'autre. Le premier s'intéresse à des lycéens de Die, internes pour la plupart, qui vivent avec une certaine exaltation leurs derniers jours avant le bac. Une exaltation teintée de mélancolie puisqu'ils vont se disperser en fonction de leurs choix universitaires, s'éloigner sans être sûrs de se retrouver. La terminale porte bien son nom : c'est la fin d'un cycle, fin aussi d'une certaine insouciance.
Le deuxième film est centré sur l'amitié qui unit deux adolescentes en classe de seconde dans un lycée d'Hénin-Beaumont. Le départ programmé de Linda n'est pas une bonne nouvelle pour Irina qui va se retrouver seule. Très proches depuis longtemps, ces deux jeunes filles sont pourtant très différentes et leurs échanges sont loin d'être superficiels. L'une veut être chirurgienne, l'autre s'occuper d'enfants en difficulté.
Que deviendront ces deux jeunes filles? Que deviendront les lycéens chahuteurs de la Drôme ? On aimerait le savoir... et suggérer au réalisateur de les retrouver dans quelques années.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire