Bientôt le bout de la route, étonnante jusqu'au bout. Puisque partie du fond des siècles, elle nous a conduit jusqu'au coeur de la modernié.
N'en déplaise à certains, les champs d'éoliennes au milieu du désert, ne déparent pas le paysage : il l'animent, lui donnent vie.
Et les immeubles d'Urumqi, capitale administrative du Xinjiang, qu'ils soient agressivement modernes ou
vaguement mauresques, ne s'accordent pas si mal avec le bleu du ciel.
Comment ? Que dites-vous ?
- Que du temps de Marco Polo... scrogneugneu, scrogneugneu...
- Et bien Marco est mort depuis longtemps et maintenant c'est moi qui suis sur cette route.
- Oui mais les yourtes....habitat traditionnel.... etc....
- Traditionnel sans doute mais d'un confort très relatif ! Et puis les yourtes, c'est peut-être parfait pour la vie nomade, pour les éleveurs qui déplacent leurs troupeaux en fonction des pâturages, mais en ville ? D'ailleurs les yourtes, les touristes adorent sur leurs photos, ou le temps d'un bivouac "ethnique", mais de là à y habiter pour de vrai....
- Oui mais les caravansérails de nos récits de voyage ?
- Et bien tant pis pour les récits de voyage; tant pis pour le pittoresque, le folklorique et l'ethnologique ! De toute façon la route n'est plus celle des caravanes de chameaux, mais celle des camions (et des cars de touristes ! ) Le monde change et nous changeons avec lui. C'est à prendre ou à laisser.
Il ne me déplaît pas que des hommes nouveaux construisent un monde nouveau.
On peut bien sûr voyager pour retrouver la trace des mondes anciens, ceux dont on a entendu parler dans les livres, ceux dont on a longtemps rêvé. Mais le monde en train de se construire est, à mes yeux, encore plus passionnant car il est lui, entièrement à découvrir puisque les livres qui en parlent ne sont pas encore écrits.
12 novembre 2006
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