Et à cette saison tout est vert, d'un vert qui évoque plutôt l'Irlande qu'une île méditerranéenne.
Si ce n'était les figuiers de barbarie, vraiment on se croirait ... beaucoup plus à l'Ouest !
31 janvier 2009
De Malte à Gozzo
Le trajet est court, qui va de Malte à Gozzo mais le changement est radical : d'un côté un île très urbanisée, de l'autre des maisons isolées au creux d'un vallon, sur le flanc d'un côteau.
Et à cette saison tout est vert, d'un vert qui évoque plutôt l'Irlande qu'une île méditerranéenne.
Si ce n'était les figuiers de barbarie, vraiment on se croirait ... beaucoup plus à l'Ouest !
Et à cette saison tout est vert, d'un vert qui évoque plutôt l'Irlande qu'une île méditerranéenne.
Si ce n'était les figuiers de barbarie, vraiment on se croirait ... beaucoup plus à l'Ouest !
30 janvier 2009
Vivre à Malte
Il y a, à l'évidence, plusieurs façons de vivre à Malte !
On peut concevoir sa vie sur le mode héroïque, culte du corps et esprit guerrier, à l'instar de ce superbe athlète dont la statue orne les jardins de Barracca.
On peut la concevoir sur un mode plus douillet, avec pause sur un banc au soleil le temps de lire son journal ou de tailler une bavette avec un vieux copain.
Question de génération ? peut-être ! Mais surtout question d'époque.
Le bel athlète en question est en réalité le grand Enée, héros malheureux de la terre de Troie, condamné comme Ulysse à errer en Méditerranée jusqu'à ce qu'il parvienne à l'endroit où doit être élevée la cité qui succèdera à Troie : Rome bien sûr !
Mais ....
Qu'allait-il donc faire à Malte ? D'ailleurs, a-t-il même seulement abordé à Malte ?
Malte est effectivement sur une trajectoire qui va de Troie aux côtes africaines puis de Carthage à la Sicile, qui est en gros le périple d'Enée.
Mais à quelle occasion le fils d'Anchise et de Vénus a-t-il bien pu atterrir à Malte ? Avant sa rencontre avec Didon, reine de Carthage ? Ou après l'avoir abandonnée pour suivre son glorieux destin, alors que, chacun le sait, Didon en mourut !
Qui peut répondre à ma question ? Je devrais sans doute interroger Virgile, beaucoup plus au fait des aventures d'Enée que Google. L'ennui c'est que je n'ai ni le temps ni l'envie de lire l'Enéide ! Et que ce personnage ne m'est de toute façon pas très sympathique : trop guerrier !
On peut concevoir sa vie sur le mode héroïque, culte du corps et esprit guerrier, à l'instar de ce superbe athlète dont la statue orne les jardins de Barracca.
On peut la concevoir sur un mode plus douillet, avec pause sur un banc au soleil le temps de lire son journal ou de tailler une bavette avec un vieux copain.
Question de génération ? peut-être ! Mais surtout question d'époque.
Le bel athlète en question est en réalité le grand Enée, héros malheureux de la terre de Troie, condamné comme Ulysse à errer en Méditerranée jusqu'à ce qu'il parvienne à l'endroit où doit être élevée la cité qui succèdera à Troie : Rome bien sûr !
Mais ....
Qu'allait-il donc faire à Malte ? D'ailleurs, a-t-il même seulement abordé à Malte ?
Malte est effectivement sur une trajectoire qui va de Troie aux côtes africaines puis de Carthage à la Sicile, qui est en gros le périple d'Enée.
Mais à quelle occasion le fils d'Anchise et de Vénus a-t-il bien pu atterrir à Malte ? Avant sa rencontre avec Didon, reine de Carthage ? Ou après l'avoir abandonnée pour suivre son glorieux destin, alors que, chacun le sait, Didon en mourut !
Qui peut répondre à ma question ? Je devrais sans doute interroger Virgile, beaucoup plus au fait des aventures d'Enée que Google. L'ennui c'est que je n'ai ni le temps ni l'envie de lire l'Enéide ! Et que ce personnage ne m'est de toute façon pas très sympathique : trop guerrier !
29 janvier 2009
Malte la religieuse
La grande affaire à Malte, c'est quand même la religion ! Elle est présente à tous les coins de rue, qu'il s'agisse de modestes oratoires, voués le plus souvent à la Vierge Marie et supposés protéger la maison dont ils ornent les murs ....
... qu'il s'agisse d'une modeste chapelle, minuscule mais passablement fréquentée pour un après-midi de milieu de semaine ...
... ou qu'il s'agisse des marbres et des dorures de la co-cathédrale Saint Jean, magnifique exemple d'un baroque pompeux jusque dans ses marbres et ses mosaïques.
La silhouette du bedeau chargé du remplissage des lampes à huile situées au sommet des chandeliers d'argent devant le grand autel donne la mesure du décor. Ou plutôt, souligne sa démesure.
Mais le plus intéressant, dans cette cathédrale, vient du fait que les signes les plus ostentatoires de richesse s'accompagnent du rappel constant de leur caractère éphémère puisque les croyants foulent du pied les tombes des chevaliers, enterrés sous les dalles. Ces dalles sont composées de mosaïques somptueuses certes, mais leur message est parfaitement clair !
"Fantôme sans os, par les ombres myrteux je prendrai mon repos" écrivait Ronsard, édulcorant l'image de la mort. Les Chevaliers de Malte eux, ne se souciaient guère de l'édulcorer.
Bien que...
... ce squelette, sous son grand voile, avec ses "lunettes façon Ray Ban" prête plus à sourire qu'à se lamenter.
Qu'importe, sous une forme ou sous une autre le rappel de notre condition mortelle est partout dans Malte. Y compris sur le fronton du temple grec des jardins de Barracca.
Mais si vous regardez bien, le crâne de mort est ici surmonté d'une chrysalide.
Symbole de résurrection ?
Après tout, si vous y tenez ....
... qu'il s'agisse d'une modeste chapelle, minuscule mais passablement fréquentée pour un après-midi de milieu de semaine ...
... ou qu'il s'agisse des marbres et des dorures de la co-cathédrale Saint Jean, magnifique exemple d'un baroque pompeux jusque dans ses marbres et ses mosaïques.
La silhouette du bedeau chargé du remplissage des lampes à huile situées au sommet des chandeliers d'argent devant le grand autel donne la mesure du décor. Ou plutôt, souligne sa démesure.
Mais le plus intéressant, dans cette cathédrale, vient du fait que les signes les plus ostentatoires de richesse s'accompagnent du rappel constant de leur caractère éphémère puisque les croyants foulent du pied les tombes des chevaliers, enterrés sous les dalles. Ces dalles sont composées de mosaïques somptueuses certes, mais leur message est parfaitement clair !"Fantôme sans os, par les ombres myrteux je prendrai mon repos" écrivait Ronsard, édulcorant l'image de la mort. Les Chevaliers de Malte eux, ne se souciaient guère de l'édulcorer.
Bien que...
... ce squelette, sous son grand voile, avec ses "lunettes façon Ray Ban" prête plus à sourire qu'à se lamenter.
Qu'importe, sous une forme ou sous une autre le rappel de notre condition mortelle est partout dans Malte. Y compris sur le fronton du temple grec des jardins de Barracca.
Mais si vous regardez bien, le crâne de mort est ici surmonté d'une chrysalide.
Symbole de résurrection ?
Après tout, si vous y tenez ....
27 janvier 2009
Architecture maltaise
L'attrait de Villetta tient pour une part à la diversité de son architecture.
On y trouve, en effet, des façades baroques, représentatives de l'époque où les Chevaliers de la Croix de Malte tenaient ce bastion méditerranéen, situé aux confluences de l'Orient et de l'Occident. Il s'agissait alors de garder à tout prix ce confetti de terre chrétienne ! Les Chevaliers priaient, guerroyaient et tentaient ensuite de réparer les dégâts dans leurs hôpitaux. Avec dévouement et dévotion ! Moines, soldats et médecins ! Etrange association vraiment.
La maison de Castille, bel exemple de façade baroque.
Mais on trouve aussi bien à la Villetta des maisons plus ordinaires, vestiges de l'occupation anglaise qui ne s'est achevée qu'en 1964 avec l'indépendance de l'ïle.
Ce ne sont alors que façades à bow-windows, ces balcons fermés qui surplombent légèrement la rue et constituent un excellent poste d'observation ! Dans une île aussi petite, il importe à chacun de savoir ce que font ses voisins n'est-ce pas ?
Cette maison au coin de la rue, passablement délabrée, mais avec "de beaux restes"me plaisait beaucoup : : les encorbellements, les balcons, la coquille de Compostelle et le bow-window en angle ! L'air marin a, hélas, rongé les murs, surtout dans leur partie inférieure. Rien d'irrémédiable !
Il y avait aussi dans les jardins de Barracca, ce temple grec émergeant au milieu des palmiers et des orangers. Parfaitement proportionné, de grec il n'a en réalité que l'allure puisqu'il a été édifié en hommage à je ne sais quel Maître des Chevaliers. Qu'importe ! Il a fière allure et c'est l'un des endroits les plus agréables de la ville.
Mais l'architecture, ce sont parfois aussi des détails : une série de gargouille, un bas relief, un angelot joufflu, une enfilade voûté ...
L'entrée du musée de la marine à Vittoriosa
Il est vrai que les architectes de Malte avaient (et ont toujours) à leur disposition une pierre calcaire et tendre qui permet bien des fantaisies.
Il y a plus de 5000 ans, cette pierre avaitdéjà inspiré les sculpteurs comme en témoigne cette "grosse dame" du musée d'archéologie.
Belle comme un Botero et susceptible de faire tomber tous les complexes féminins.
Un gros popotin, les hanches un peu larges, les bras comme des jambons ?
Et alors ? !
(Désolée mais la photo est un peu floue mais je n'en ai pas d'autre !)
On y trouve, en effet, des façades baroques, représentatives de l'époque où les Chevaliers de la Croix de Malte tenaient ce bastion méditerranéen, situé aux confluences de l'Orient et de l'Occident. Il s'agissait alors de garder à tout prix ce confetti de terre chrétienne ! Les Chevaliers priaient, guerroyaient et tentaient ensuite de réparer les dégâts dans leurs hôpitaux. Avec dévouement et dévotion ! Moines, soldats et médecins ! Etrange association vraiment.
La maison de Castille, bel exemple de façade baroque.Ce ne sont alors que façades à bow-windows, ces balcons fermés qui surplombent légèrement la rue et constituent un excellent poste d'observation ! Dans une île aussi petite, il importe à chacun de savoir ce que font ses voisins n'est-ce pas ?
Cette maison au coin de la rue, passablement délabrée, mais avec "de beaux restes"me plaisait beaucoup : : les encorbellements, les balcons, la coquille de Compostelle et le bow-window en angle ! L'air marin a, hélas, rongé les murs, surtout dans leur partie inférieure. Rien d'irrémédiable !
Il y avait aussi dans les jardins de Barracca, ce temple grec émergeant au milieu des palmiers et des orangers. Parfaitement proportionné, de grec il n'a en réalité que l'allure puisqu'il a été édifié en hommage à je ne sais quel Maître des Chevaliers. Qu'importe ! Il a fière allure et c'est l'un des endroits les plus agréables de la ville.
Mais l'architecture, ce sont parfois aussi des détails : une série de gargouille, un bas relief, un angelot joufflu, une enfilade voûté ...
L'entrée du musée de la marine à Vittoriosa
Il est vrai que les architectes de Malte avaient (et ont toujours) à leur disposition une pierre calcaire et tendre qui permet bien des fantaisies.Il y a plus de 5000 ans, cette pierre avaitdéjà inspiré les sculpteurs comme en témoigne cette "grosse dame" du musée d'archéologie.
Belle comme un Botero et susceptible de faire tomber tous les complexes féminins.
Un gros popotin, les hanches un peu larges, les bras comme des jambons ?
Et alors ? !
(Désolée mais la photo est un peu floue mais je n'en ai pas d'autre !)
25 janvier 2009
Retour de Malte
Une île au milieu de la Méditerranée.
En hiver, le temps y est doux et la relative modestie des sites à visiter permet d'occuper agréablement son temps tout en gardant de grandes plages de farniente.
En été ? je ne sais pas.... mais je crains que les Maltais n'aient cédé aux sirènes du tourisme de masse !
Regardez : voici ce que je voyais depuis la fenêtre de mon hôtel.
A la place du Fort Tigné, "construit en 1793 par le chevalier français de Tigné et dernier ouvrage militaire des Chevaliers de Malte", et sur le promontoire de Dragut Point, "du nom du célèbre corsaire turc tué pendant le Grand Siège par les éclats d'un boulet maltais", ce ne sont plus que grues, tours et grands immeubles en construction.
Or chacun sait qu'au bout de l'arc en ciel est caché un gros sac plein de pièces d'or !
En hiver, le temps y est doux et la relative modestie des sites à visiter permet d'occuper agréablement son temps tout en gardant de grandes plages de farniente.
En été ? je ne sais pas.... mais je crains que les Maltais n'aient cédé aux sirènes du tourisme de masse !
Regardez : voici ce que je voyais depuis la fenêtre de mon hôtel.
A la place du Fort Tigné, "construit en 1793 par le chevalier français de Tigné et dernier ouvrage militaire des Chevaliers de Malte", et sur le promontoire de Dragut Point, "du nom du célèbre corsaire turc tué pendant le Grand Siège par les éclats d'un boulet maltais", ce ne sont plus que grues, tours et grands immeubles en construction.
Or chacun sait qu'au bout de l'arc en ciel est caché un gros sac plein de pièces d'or !
20 janvier 2009
A message from the United States of America
Just transferring a message I got this morning !
Dear World:
We, the United States of America , your top quality supplier of the ideals
of liberty and democracy, would like to apologize for our 2001-2008
interruption in service. The technical fault that led to this eight-year
service outage has been located, and the software responsible was
replaced November 4. Early tests of the newly installed program indicate
that we are now operating correctly, and we expect it to be fully functional
on January 20. We apologize for any inconvenience caused by the outage. We
look forward to resuming full service and hope to improve in years to come.
We thank you for your patience and understanding.
Sincerely,
The United States of America
Dear World:
We, the United States of America , your top quality supplier of the ideals
of liberty and democracy, would like to apologize for our 2001-2008
interruption in service. The technical fault that led to this eight-year
service outage has been located, and the software responsible was
replaced November 4. Early tests of the newly installed program indicate
that we are now operating correctly, and we expect it to be fully functional
on January 20. We apologize for any inconvenience caused by the outage. We
look forward to resuming full service and hope to improve in years to come.
We thank you for your patience and understanding.
Sincerely,
The United States of America
11 janvier 2009
Le petit canard (suite)
Depuis mon billet de jeudi, j'ai fait une découverte encourageante à propos des canards !Une entreprise spécialisée dans "la création d'objets" a inventé ...
le sucre en forme de canard !
Ils sont vendus par 12, douze petits canards blancs, plus un, tout noir, en hommage au vilain petit....
Mais malgré mes recherches, je n'ai pas encore réussi à localiser cette couvée de canards dans ma ville.
Cela ne fait rien ! Ce soir, je me sens moins seule !
http://www.c-quoi.com/collections/fiche.php?id=30&lang=fr
10 janvier 2009
L'arbre fruitier
"La femme est donnée à l'homme pour qu'elle lui fasse des enfants. Elle est donc sa propriété comme l'arbre fruitier est celle du jardinier"
Mais qui a dit que l'arbre fruitier était la propriété du jardinier ?
La très exaspérante phrase de Napoléon est citée par Michelle Perrot dans une très intéressante interview accordée à la très passionnante revue XXI dont je viens de découvrir le n° 4 et qui m'a suffisamment intéressée pour que je me précipite en librairie acheter le n° 5 sorti il y a 3 jours.
Trois superlatifs dans une même phrase ?
Et alors ? Puisque c'est exactement ce que je pense.
Napoléon a dit beaucoup de sottises. Certes ! Il en a fait aussi !
Michèle Perrot, historienne, féministe, spécialiste de l'histoire des femmes a dit beaucoup de choses intellligentes, et continue d'en dire
Quant à la revue Vingtetun elle fait figure d'Ovni dans le milieu de la presse française : une revue sans publicité, vendue en librairie, superbement mise en page, aussi agréable à lire qu'à manipuler qui s'offre le luxe de proposer des articles longs parcequ'elle donne à ses journalistes ce qui leur manque le plus : le temps, c'est une revue qui parie sur le plaisir que les lecteurs trouveront à la lire. Elle a déjà un an d'existence et le pari semble bien proche d'être gagné.
Pourquoi ne l'ai-je pas découverte plus tôt ?
http://www.leblogde21.com/
Mais qui a dit que l'arbre fruitier était la propriété du jardinier ?
La très exaspérante phrase de Napoléon est citée par Michelle Perrot dans une très intéressante interview accordée à la très passionnante revue XXI dont je viens de découvrir le n° 4 et qui m'a suffisamment intéressée pour que je me précipite en librairie acheter le n° 5 sorti il y a 3 jours.
Trois superlatifs dans une même phrase ?
Et alors ? Puisque c'est exactement ce que je pense.
Napoléon a dit beaucoup de sottises. Certes ! Il en a fait aussi !
Michèle Perrot, historienne, féministe, spécialiste de l'histoire des femmes a dit beaucoup de choses intellligentes, et continue d'en dire
Quant à la revue Vingtetun elle fait figure d'Ovni dans le milieu de la presse française : une revue sans publicité, vendue en librairie, superbement mise en page, aussi agréable à lire qu'à manipuler qui s'offre le luxe de proposer des articles longs parcequ'elle donne à ses journalistes ce qui leur manque le plus : le temps, c'est une revue qui parie sur le plaisir que les lecteurs trouveront à la lire. Elle a déjà un an d'existence et le pari semble bien proche d'être gagné.
Pourquoi ne l'ai-je pas découverte plus tôt ?
http://www.leblogde21.com/
08 janvier 2009
Un petit canard
Sucre+ café = canard.
Un morceau de sucre trempé dans une tasse de café, un morceau de sucre qui s'imbibe doucement et qu'il convient de porter à ses lèvres juste avant qu'il ne se dissolve et ne s'effondre lamentablement au fond de la tasse.... Voilà ce qu'on appelle un "canard"
Un plaisir hélas devenu de plus en plus rare depuis que les patrons de bistrot ont remplacé le sucre en morceau par des sachets de poudre. Souci d'hygiène ? je ne crois pas. Souci d'économie plus vraisemblablement, mais le prix du "p'tit noir" pris au comptoir n'a pas diminué pour autant.
Que dire ? que faire ?
Rédiger une nécro sur le mode tragique ? un lamento poignant pour dire toute ma douleur devant la disparition du canard ?
Créer un comité de sauvegarde du café-canard, du canard au café avec pétition, manif, photo à faire hisser au fronton des mairies et tout le tintouin ?
Lancer un boycott contre les bars, bistrots, restaurants et autres lieux de convivialité passés à l'ennemi : le sachet de poudre ?
Envisager des actions encore plus violentes, genre raid masqué pour s'emparer de tous les stocks de poudre, créer une pénurie et contraindre les patrons de café de revenir à la sagesse : le sucre en morceau ?
Hélas non ! cet activisme n'est pas vraiment le genre de la maison.
Alors, avant de me résoudre à faire abstinence et me contenter du chocolat, souvent pas terrible, déposé sur la soucoupe pour me faire oublier les délices - un peu régressifs j'en conviens - du canard, je dis tout simplement ma nostalgie de ce petit geste : tremper un sucre dans son café, le laisser fondre sur la langue, relever la tête et sourire, béatement parce que soudain, le monde va mieux ! A l'air d'aller mieux !
Ceci dit, je ne mets jamais de sucre dans mon café !
Un morceau de sucre trempé dans une tasse de café, un morceau de sucre qui s'imbibe doucement et qu'il convient de porter à ses lèvres juste avant qu'il ne se dissolve et ne s'effondre lamentablement au fond de la tasse.... Voilà ce qu'on appelle un "canard"
Un plaisir hélas devenu de plus en plus rare depuis que les patrons de bistrot ont remplacé le sucre en morceau par des sachets de poudre. Souci d'hygiène ? je ne crois pas. Souci d'économie plus vraisemblablement, mais le prix du "p'tit noir" pris au comptoir n'a pas diminué pour autant.
Que dire ? que faire ?
Rédiger une nécro sur le mode tragique ? un lamento poignant pour dire toute ma douleur devant la disparition du canard ?
Créer un comité de sauvegarde du café-canard, du canard au café avec pétition, manif, photo à faire hisser au fronton des mairies et tout le tintouin ?
Lancer un boycott contre les bars, bistrots, restaurants et autres lieux de convivialité passés à l'ennemi : le sachet de poudre ?
Envisager des actions encore plus violentes, genre raid masqué pour s'emparer de tous les stocks de poudre, créer une pénurie et contraindre les patrons de café de revenir à la sagesse : le sucre en morceau ?
Hélas non ! cet activisme n'est pas vraiment le genre de la maison.
Alors, avant de me résoudre à faire abstinence et me contenter du chocolat, souvent pas terrible, déposé sur la soucoupe pour me faire oublier les délices - un peu régressifs j'en conviens - du canard, je dis tout simplement ma nostalgie de ce petit geste : tremper un sucre dans son café, le laisser fondre sur la langue, relever la tête et sourire, béatement parce que soudain, le monde va mieux ! A l'air d'aller mieux !
Ceci dit, je ne mets jamais de sucre dans mon café !
06 janvier 2009
La neige, le froid ... C'est le moment où jamais de s'installer devant la cheminée (ou à côté du radiateur ! ) avec un bon livre, un de ceux qui vous emmènera loin, très loin jusqu'en Arkansas par exemple où Maya Angelou a grandi.
Maya Angelou est américaine, afro-américaine plus précisément bien que l'expression me paraisse toujours un peu ridicule. Dans les années 60, elle milite activement auprès de Martin Luther King pour la conquête des droits civiques et poursuit ce combat longtemps après la mort de celui-ci. Elle est poète, écrivain et bien qu'âgé de 80 ans n'a renoncé à aucun de ses engagements.
Dans Je sais pourquoi chante l'oiseau en cage elle raconte, sa petite enfance en Arkansas, dans les années 30, en pleine crise économique mais surtout à une époque et dans un état où le racisme était virulent. Il n'y a pourtant dans ce récit aucun misérabilisme, aucun apitoiement même dans les moments les plus sordides, les plus cruels, mais de la grand-mère qui l'a élévée, elle et son frère émane une telle dignité, une telle force que la gamine n'a d'autre choix que de relever la tête, et de serrer les dents. Pour devenir la femme exceptionnelle qu'elle est devenue.
Un récit tonique et chaleureux, un encouragement à se battre contre les déterminismes sociaux.
Juste ce qu'il faut pour commencer l'année !
Maya Angelou est américaine, afro-américaine plus précisément bien que l'expression me paraisse toujours un peu ridicule. Dans les années 60, elle milite activement auprès de Martin Luther King pour la conquête des droits civiques et poursuit ce combat longtemps après la mort de celui-ci. Elle est poète, écrivain et bien qu'âgé de 80 ans n'a renoncé à aucun de ses engagements.
Dans Je sais pourquoi chante l'oiseau en cage elle raconte, sa petite enfance en Arkansas, dans les années 30, en pleine crise économique mais surtout à une époque et dans un état où le racisme était virulent. Il n'y a pourtant dans ce récit aucun misérabilisme, aucun apitoiement même dans les moments les plus sordides, les plus cruels, mais de la grand-mère qui l'a élévée, elle et son frère émane une telle dignité, une telle force que la gamine n'a d'autre choix que de relever la tête, et de serrer les dents. Pour devenir la femme exceptionnelle qu'elle est devenue.
Un récit tonique et chaleureux, un encouragement à se battre contre les déterminismes sociaux.
Juste ce qu'il faut pour commencer l'année !
01 janvier 2009
An neuf
Ni rouge sang, ni jaune feu
Juste du vert et du bleu
Pour une année lumineuse et douce
Très douce !
Pour une année lumineuse et douce
Très douce !
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