30 septembre 2010
Tuba city
Ah! Tuba city
Pour avoir envie de s'arrêter à Tuba Vity, il faut avoir lu Un beau jour pour mourir de Jim Harrisson.
Il faut avoir suivi sur Google Map l'errance des trois personnages, trois paumés des années 70, partis de Key West, à l'extrême pointe de la Floride pour aller faire sauter un barrage du côté de Glen Canyon, à la frontière de l'Arizona et de l'Utah. Une traversée de l'Amérique passablement délirante, bien dans l'esprit des années 70. Et au demeurant un excellent bouquin.
Dans le roman, Tuba city a l'air d'un trou perdu au milieu de nulle part.
Dans la réalité, Tuba city a tout à fait l'air d'un trou perdu au milieu de nulle part.
Au dernier recensement (2000) la ville comptait 8225 habitants, majoritairement Navajos. Tuba City a connu, dans les années 50, une certaine prospérité grâce à l'exploitation des gisements d'uranium, mais de toute évidence, ce n'est plus le cas aujourd'hui puisque plus de 28% de la population vit sous le seuil de pauvreté.
Pas besoin d'aller chercher bien loin pour avoir confirmation de ces chiffres. Le long de Main street, ce ne sont que maisons fermées, fenêtres protégées des intrusions par du contre-plaqué, toits effondrés, jardins à l'abandon...
Comment expliquer une telle désolation ? La récente crise des "subprimes" a peut-être aggravé la situation, mais le mal vient de plus loin. "Boom town" dans les années 50, lorsqu'il s'agissait d'extraire de l'uranium, Tuba city n'est pas encore une "ghost town" mais elle est en passe de le devenir.
D'autant que le Truck stop café, sur lequel nous comptions pour nous remonter le moral est resté introuvable.
Nous n'avons pas tardé à comprendre pourquoi : le Tuba City Truck Stop Cafe n'est désormais plus qu'un souvenir, un nom sur la longue liste des lieux disparus.
Il suffit de 2 clics, le premier pour Google map, l'autre pour "street view" et vous voici à votre tour à Tuba city.
J'avoue que j'ai pour ces villes paumées des Etats-Unis, une certaine tendresse...
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire