Produits de beauté malagaches

Sur les marchés des pays sous-développés (en voie de développement ?), on trouve toutes sortes de plantes et de racines : une pharmacopée locale qui pallie le manque de toute infrastructure médicale de type occidental.

La papaye ou le tamarin pour lutter contre la constipation, les feuilles de citronnier sauvage pour se protéger des moustiques, la tige de potiron séchée, broyée, réduite en pâte pour venir à bout des migraines ... quelques unes des recettes qui m'ont été données, dont , fort heureusement, je n'ai pas eu l'usage et n'ai donc pas essayées.









On trouve également sur les marchés toutes sortes de poudres et en particulier une poudre d'un jaune éclatant que j'ai prise d'abord pour du curcuma, mais qui se révèle être de l'argile jaune avec laquelle les femmes malgaches fabriquent une pâte qu'elles appliquent sur leur visage pour soigner leur peau et la protéger du soleil.


La pâte est le plus souvent étalée à la main, de façon assez grossière; le résultat est parfois surprenant. Mais comme les femmes malgaches gardent ce masque toute la journée et n'hésitent pas à sortir dans la rue ainsi "barbouillées", on finit presque par ne plus le remarquer.

Argile jaune et argile blanche sont parfois combinées pour dessiner des motifs, floraux le plus souvent.
A chaque pays ses critères de séduction !
Quoi qu'il en soit, maquillé ou pas, un beau visage reste un beau visage.








A Nosy Be, j'ai découvert aussi l'huile essentielle d'ylang-ylang, cette fleur au parfum entêtant utilisée comme "fixateur" par les grands parfumeurs.
Les fleurs d'ylang-ylang poussent sur des arbres qui, dans les plantations, sont taillés à deux mètres de hauteur pour rester accessibles à la cueillette. Les fleurs rappellent vaguement, par leur couleur et leur forme, celles du chèvrefeuille. Quant à l'huile essentielle, elle a toutes sortes de vertus si j'en crois la fiche technique publiée sur ce site.


Non,non, l'arômathérapie n'est pas devenu ma tasse de thé. Je me contente d'aimer le parfum de cette fleur.

Photo Gilles Villequey