L'entrée de la Sucrière, un des lieux d'exposition de la Biennale d'art contemporain de Lyon est spectaculaire : de grandes draperies de papier, comme autant de rideaux de théâtre, à travers lesquels il faut se glisser pour accéder à la scène.
C'est un éblouissement ! Violet presque noire, rose intense, jaune éclatant, blanc enfin, comme s'il fallait, avant d'entrer, se laver l'oeil pour aborder, sans préjugés, le travail des artistes contemporains.
Un parcours initiatique en quelque sorte, mis en place par Ulla Von Brandebourg. Et qui pose d'emblée la question essentielle dans ce genre de manifestation, la question sans réponse : s'agit il véritablement d'art ? ou simplement de décor ?
C'est là tout l'intérêt de l'art contemporain : les oeuvres "classiques" sont depuis longtemps répertoriées, référencées, classées, documentées, commentées. Ce savoir sur l'oeuvre est parfois intimidant mais aussi rassurant. Devant une oeuvre contemporaine, le spectateur se trouve démuni, parce que sans référence. C'est à lui de réagir devant l'oeuvre, de lui trouver un sens.
Peu d'oeuvres en réalité on retenu mon attention, certaines de façon très anecdotique (mais je n'ai fait que la moitié du parcours, la moitié des lieux d'exposition).
Je me suis attardée en revanche devant l'installation de Robert Kusmirowski : un énorme cylindre de métal au milieu duquel est installé une fausse vieille bibliothèque. Abandonnée ? Pillée ? Saccagée ?
A quoi l'artiste fait il allusion ? A la destruction de la bibliothèque de Sarajevo ? A la mort des bibliothèques ? A la disparition programmée du livre ? C'est en tout cas, ce à quoi j'ai pensé.
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