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Shokuzai
贖罪
"Shokuzai", si j'en crois le dictionnaire, signifie "rédemption, expiation, ou bien encore pénitence.
C'est aussi le titre du dernier film de Kyoshi Kurosawa. Un film ou plutôt un objet cinématographique mal identifié puisqu'au départ il s'agissait d'une série télévisée en 6 épisodes, adaptée qui plus est d'un roman de Minato Kanae. Au final, cela donne deux séances de plus de 2 heures chacune : Shokuzai : celles qui voulaient se souvenir et Shokuzai : celles qui voulaient oublier
Est-ce que cela en vaut la peine ? Sans aucun doute ! au moins pour ceux que les méandres de la psychologie et de la morale passionnent. Car c'est bien de cela qu'il s'agit. Le film commence par l'enlèvement et le meurtre d'une petite fille, pratiquement sous les yeux de ses amies, quatre petites filles de 6 ou 7 ans. Sous le choc elles sont incapable de parler, de décrire l'assassin qu'elles ont pourtant vu. Quelles seront les conséquences à long terme de ce traumatisme initial ? C'est là tout le sujet du film qui suit successivement chacune des jeunes filles, 15 ans plus tard. Et chacun des épisodes est tout à fait passionnant. On découvre ainsi que le sentiment de culpabilité aux effets terriblement délétères n'est pas, contrairement à ce que l'on croit généralement, un héritage exclusivement judéo-chrétien et que les chaînes du passé pèsent sur les esprits japonais autant que sur les esprits occidentaux. En fin de compte le film séduit parce qu'il est à la fois très japonais et totalement universel.
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