Et bien non, parce qu'une fois de plus, le site est si bien géré par le service des Parcs Nationaux que j'ai été prise au jeu. Dans l'obscurité d'un cyclorama, le bruit et la fureur de la bataille, des explosions, des éclairs de lumière...
Un cyclorama, ce n'est rien d'autre qu'une grande toile peinte, déroulée à 360°. Mais l'effet est assez surprenant et l'histoire même de ce cyclorama est tout à fait étonnante. Elle a été commandée à un Français, Paul Philippoteaux qui s'est rendu sur le site de Gettysburg 20 ans après la bataille; il a fait des centaines de dessins sur place pour repérer la topographie des faits, avant de se lancer, avec l'aide de quelques assistants, dans l'exécution de la toile : 377 pieds de long, 42 pieds de haut et 12,5 tonnes.
Le plus étonnant dans l'histoire est bien que cette toile ait été conservée, restaurée et n'ai pratiquement jamais cessé d'être exposée depuis 1883.
Peintre d'imagination, puisqu'il n'a pas directement assisté à la bataille de Gettysburgh, Paul Philippoteaux s'est néanmoins inspiré des nombreux témoignages récoltés pour donner à sa toile les couleurs de la réalité. Une guerre ce n'est pas seulement affaire de stratégie, ce sont des hommes qui saignent et qui meurent
Le parcours proposé ensuite à travers le musée était à cet égard tout aussi instructif :
(la colonne de charriots transportant les blessés faisaient 17 miles de long !)
Tout en l'écoutant, je regardais l'étendue devant moi, mesurant la distance ridicule qui séparait les Rebs là bas, derrière les arbres, des Yankees, là, tout près des canons. Une étendue de prairie si paisible... gâchée par la fureur des hommes.
Non, je n'ai pas regretté un instant ma visite de Gettysburgh.
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